Dans nos officines de pharmacie nous constatons une forte demande de médicaments à travers les ordonnances AMO.
Le constat est que le plus souvent des prescripteurs ne se limitent pas à l’essentiel.
Par exemple pour un simple malaise qui nécessite une prescription d’un ou de deux médicaments, certains prescripteurs se permettent d’établir des ordonnances contenant plusieurs médicaments avec le risque d’engendrer des effets indésirables. Cela parce que, présentement, avec l’AMO, l’on a facilement accès aux médicaments à bas prix.
Or, lorsqu’une prescription comporte plus de risque que de bénéfice, elle est dite inappropriée et elle serait dite appropriée si le bénéfice l’emportait sur le risque.
D’autre part, nous risquerons de faire face à une pénurie de médicaments à cause de leur consommation abusive. Car, même si l’on parvenait à payer toutes les factures en cours, l’accès aux matières premières pour la production des médicaments par les laboratoires peut souvent être difficile. Aussi, faudra-t-on tenir compte des commandes effectuées par d’autres pays. Déjà certains médicaments-artésunate( Artésun) et dérivés- préconisés par le programme national de lutte contre le paludisme (PNLP)pour la bonne prise en charge de la maladie commencent à connaître une rupture . Prescrivons donc le juste nécessaire, afin d’éviter la consommation abusive des médicaments. Bref, faisons en sorte que nos stocks de médicaments soient toujours disponibles.
Docteur Sériba BENGALY
Source: l’Indépendant