Le Schéma national d’aménagement du territoire fixe les orientations fondamentales à long terme en matière d’aménagement, de gestion de l’environnement et de développement durable
Le Mali connaît un rythme accéléré de croissance démographique (3,6%).
Parallèlement, des disparités intra et interrégionales se manifestent par la répartition déséquilibrée des populations, des activités, des infrastructures et d’équipements. Pour trouver des réponses adaptées, en terme d’organisation du territoire pour l’amorce d’un développement harmonieux et durable, l’outil de référence en la matière reste le Schéma national d’aménagement du territoire. Sa mise en œuvre atténuera la fragilité dans le pays, à travers une prise en charge de l’exclusion spatiale et du déséquilibre démographique, la gestion des disparités et la prise en charge du défi environnemental, entre autres. Pour faire face auxdits défis, le Secrétaire général du ministère de l’Administration du territoire, Seydou Moussa Traoré, a officiellement lancé hier le « Projet d’appui à l’élaboration du schéma national d’aménagement du territoire ». C’était à l’hôtel Radisson Blu en présence du représentant de la Banque africaine de développement (BAD), Abdoulaye Mahamane Tandina, entre autres.
Le Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT), composé d’un document d’analyse prospective et des documents cartographiques, fixe les orientations fondamentales à long terme en matière d’aménagement, de gestion de l’environnement et de développement durable du territoire national. Se déclinant en programme d’aménagement et de développement, le SNAT rationnalise la dépense publique et privée, à en croire le secrétaire général du ministère de l’Administration du territoire, Seydou Moussa Traoré. « C’est un outil privilégié de référence de la spatialisation contribuant significativement à relever les grands défis », selon le représentant de la BAD. Selon lui, ces « grands défis » sont la construction de territoires régionaux cohérents avec les secteurs, le développement territorial durable, la transition démographique, de l’urbanisation et de la gestion foncière et l’intégration sous-régionale et régionale.
Pour la mise en œuvre du SNAT, la contribution de la BAD se chiffre à 860 millions de Fcfa qui s’ajoute à la contribution du budget national. Sa mise en œuvre contribuera à l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation dont certaines dispositions imposent à notre pays l’existence d’un cadre de référence spatiale pour l’accompagnement du processus de régionalisation, tout en assurant à l’ensemble du territoire une croissance économique exclusive.
Outre l’établissement de principes régissant la localisation des grandes infrastructures de travaux, des grands équipements et des services collectifs d’intérêt général, le SNAT énonce les principes appliqués par l’Etat en matière de logement, d’implantation des administrations et de localisation des investissements publics et privés.
Khalifa DIAKITÉ
Source: essor