Une délégation du ministère en charge de l’Assainissement a constaté l’exécution des travaux d’aménagement de ces espaces (chapeau)
Le dépôt de transit d’ordures de Lafiabougou, appelé par les riverains « Kilimandjaro » en raison du volume impressionnant des déchets qui y sont déposés, change de visage. Ce constat a été fait par la délégation conduite par le chef de cabinet du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Moussa Konta qui s’est rendue vendredi dernier sur le site. Ici, la délégation a constaté la reprise des travaux d’aménagement de la décharge.
Des véhicules procédaient à l’évacuation d’une partie des déchets de cette gigantesque décharge. Au même moment, des ouvriers étaient visibles sur le chantier de la nouvelle infrastructure qui sort de terre. La délégation a visité les différentes composantes du chantier et échangé avec les responsables des travaux. La réalisation de l’infrastructure a été lancée en 2018 par le gouvernement, pour un coût de 282 millions de Fcfa. Les travaux devant s’étendre sur un délai de quatre mois ont pris du retard suite à des difficultés financières de l’entreprise adjudicataire.
Ainsi, le marché a été résilié et l’entreprise Ozone-Mali s’est portée garante de l’achèvement des travaux. Après une semaine de reprise, les travaux d’aménagement sont aujourd’hui à un taux de réalisation de 31%. Le site en construction comprendra, notamment, un logement pour le gardien de la décharge, un parking automobile et un espace public qui sera doté d’un terrain de basketball.
Le chef de cabinet du ministère s’est félicité des avancées constatées sur cet important site. Moussa Konta a tenu, particulièrement, à adresser toute sa reconnaissance au personnel de l’entreprise Ozone-Mali pour « les efforts qu’elle déploie pour faire de Bamako une ville propre ». Il n’a pas manqué d’assurer que les autorités mettront tout en œuvre pour qu’Ozone-Mali soit renforcée dans sa mission d’évacuation des déchets.
La visite au « Kilimandjaro » était précédée d’autres. La délégation s’était auparavant rendue au Grand marché de Bamako « Dabanani » et au marché de Médina-Coura « Dossolo Traoré ». Les travaux de réaménagement des dépôts de transit d’ordures et l’évacuation du dépôt anarchique du Grand marché « Dabanani » étaient l’objet de cette visite de terrain effectuée au pas de charge. Au « Dabanani », commerçants et riverains s’étaient réjouis de la visite. Ils ont surtout manifesté leur satisfaction suite à l’évacuation des ordures du dépôt anarchique.
En effet, ce dépôt surnommé « le Point noir », obstruait le passage et constituait une menace sanitaire majeure pour les populations. Aujourd’hui, c’est un mauvais souvenir pour les usagers du marché. Au passage de la délégation, les agents de la société de nettoyage étaient à pied d’œuvre pour débarrasser la chaussée de la moindre trace de détritus. Pendant que certains nettoyaient la chaussée munis de tuyau à eau, d’autres vidaient les contenus de poubelles dans les camions. Après plusieurs minutes d’échanges avec certains commerçants, Moussa Konta a particulièrement insisté sur la nécessaire responsabilité de chacun dans l’accomplissement de la tâche d’assainissement des lieux publics.
« Je profite de cette occasion pour demander l’accompagnement des riverains et des commerçants, pour qu’ensemble nous aboutissions à un changement de comportement positif », a lancé le chef de cabinet du ministère en charge de l’Assainissement.
La visite s’est poursuivie au dépôt de transit de Médina-Coura, en face du Stade Omnisports Modibo Keïta. Au niveau de cette décharge, un ballet de charretiers qui vient déverser le contenu de leur charge, était perceptible.
Nianga Oulé Dembélé, chef de division à la direction nationale de l’assainissement et du contrôle des pollutions et des nuisances, a indiqué, pour sa part, que la gestion des déchets solides à Bamako constitue un véritable casse-tête que le gouvernement a décidé de prendre à bras-le-corps.
Pour atteindre cet objectif, il a invité la population à faire en sorte que son engagement ne fasse pas défaut dans l’entretien des aménagements. « L’assainissement est une question du quotidien, dont la prise en charge commence depuis les ménages jusqu’à la décharge finale. Nous y sommes tous impliqués », a-t-il fait remarquer.
Mohamed TOURÉ
Source L’Essor