A travers un accord de financement signé, hier lundi 25 juillet, à la Primature, par le Premier ministre, ministre de l’Economie et des finances, Dr Boubou Cissé et la responsable- Pays de la BAD, Mme Haly Louise Djoussou-Lorng, la Commission Européenne, par délégation de gestion a accordé à notre pays un don de 70 millions d’Euros, soit environ 49, 91 milliards de FCFA. Il est destiné au financement de la phase 2 de l’aménagement de la Route transsaharienne (RTS) notamment le tronçon Bourem-Kidal long de 285, 83 km.
Le projet de construction de l’axe routier Bourem – Kidal était inscrit dans le Programme indicatif national du 10ème FAD 2008-2013 dans le secteur de concentration « Appui au développement économique des régions du Nord et du Delta du Niger » mais n’a pu être réalisé à cause de la crise multidimensionnelle que notre pays a connu. Désormais, l’espoir est permis pour qu’enfin, cet axe stratégique puisse être une réalité.
L’accord de don signé hier entre le Mali et la BAD, en présence des responsables de l’UE porte sur une partie du financement. Il s’agit d’un montant de 740 millions d’euros soit environ 49, 91 milliards de FCFA mis à la portée de notre pays par l’UE à travers la BAD par délégation de gestion. Pour le Premier ministre, ministre de l’Economie et des finances, Dr Boubou Cissé, cet accord contribue à la mise en œuvre du CREDD pour la période 2019-2023 notamment l’axe n°2 » la paix, la sécurité et le renforcement du vivre ensemble » et l’axe stratégique n°3 » la croissance inclusive et la transformation structurelle de l’économie par le développement des réseaux d’infrastructures« .
Il a souligné que le montant global du projet est de 87, 14 milliards de FCFA. La BAD intervient sur financements Fonds africains de développement (FAD) et du Fonds d’assistance technique (FAT) pour environs 31, 64 milliards de FCFA en dons et en prêts, l’UE pour 49, 9 milliards de FCFA et le Mali pour plus de 10, 035 milliards de FCFA pour prendre en charge les couts de sécurisation de la zone, les frais d’expropriation, de suivi de la mise en œuvre du Plan de gestion environnementale et sociale et de fonctionnement de l’unité de gestion du projet.
En tout cas, Dr Boubou Cissé est formel : le projet d’aménagement de la section Bourem-Kidal de la branche malienne de la RTS est une infrastructure au centre d’enjeux économiques, sociaux, politiques et sécuritaire à l’échelle du continent.
Cette route est située sur les corridors transafricains Alger/Lagos et Dakar/Djibouti, identifiés comme prioritaires pour le programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) pour atteindre les objectifs du NEPAD à l’horizon 2020.
La route transsaharienne, longue de 9 022 km dessert six pays (Algérie, Tunisie, Niger, Mali, Nigéria, Tchad). La branche malienne de la RTS est longue de 2 461 km et comprend des sections qui vont vers le Niger de 203 km (Gao-Ansongo-Labbézanga) et celles qui vont vers l’Algérie 741 km.
Le ministre de relevé qu’en plus des travaux de bitumage de la route, il est prévu de réaliser des activités connexes constitués d’infrastructure socio-économiques, de forages, de zone de pâturages etc.
Tout comme le Premier ministre, la responsable pays de la BAD a insisté sur l’importance stratégique de cette route pour la stabilité du Mali et de la région Sahel.
Mme Haly Louise Djoussou-Lorng d’ajouter que la réalisation de cette route nécessitera un engagement fort de la part de l’Etat notamment la satisfaction des conditions préalables aux décaissements relatives aux travaux impliquant une réinstallation, des sauvegardes environnementales, des fonds de contrepartie mais aussi et surtout le suivi efficace des activités du projet.
Youssouf CAMARA
Source: l’Indépendant