Lancé en mars 2019 au campus de L’ICRISAT à Samanko, les chercheurs et partenaires du Projet technique d’agriculture intelligente face au climat (CSAT) se sont réunis pour la tenue de la deuxième réunion ce mardi, 28 janvier 2019 à l’hôtel Radisson, afin d’apprécier le chemin parcouru et faire des projections pour la nouvelle campagne agricole.
Cette importante cérémonie était placée sous la présidence de Abdoulaye Hamadoun, Directeur général de l’IER en présence de S.E. OLE Andreas Lindeman, l’ambassadeur du Royaume de Norvège au Mali, May Guri Saethre, la Directrice générale adjointe de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), RamadjitaTabo de l’ICRISAT, Abdoulaye Tahirou, coordinateur du Projet technique d’agriculture intelligente face au climat.
En vue d’identifier encore plus ses efforts vers le Sahel, l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) est présent au Mali depuis le début de l’année 2019 avec un projet de recherche et de développement sur les technologies agricoles intelligentes face au climat pour améliorer les moyens de subsistance en milieu rural et la sécurité alimentaire au Mali. L’objectif principal du projet est d’introduire des technologies et innovations agricoles intelligentes face au climat dans les régions du Sahel et de la Savane aride du Mali et ainsi améliorer les moyens de subsistance en milieu rural et assurer une sécurité alimentaire. Au moins 20 000 ménages ruraux au Mali devraient être les bénéficiaires directs des interventions.
Dans son allocution de la directrice IITA a fait savoir que les résultats des deux projets au Mali et au Niger devraient bénéficier à l’ensemble du Sahel, car les pays de cette région ont des conditions agro-climatiques similaires et des défis communs ainsi qu’un potentiel d’intensification, de modernisation et d’augmentation de la production agricole. ‘’L’IITA, ainsi que l’ICRISAT et d’autres centres CGIAR sont présents et ont la capacité de transférer des connaissances et des technologies à travers les frontières et d’interagir avec NARIS dans toute la région’’a-t-elle ajouté.
‘’Le partenariat entre la Norvège et l’IITA se met au cœur de nos priorités pour l’aide au développement. L’agriculture est un secteur clé pour un développement durable et pour répondre aux crises auxquelles le Mali fait face. C’est pourquoi nous soutenons l’IITA au Mali avec 80 millions de couronnes norvégiennes, soit 1,2 milliard de FCFA, jusqu’au 2023’’, se réjouit l’ambassadeur du royaume de Norvège au Mali. Pour limiter des besoins humanitaires dans le futur, il faut renforcer la résilience et la sécurité alimentaire dans les régions les plus vulnérables aujourd’hui.
Dans le discours marquant l’ouverture des dits travaux, le Directeur général de l’IER a rappelé que le projet CSAT est une initiative de l’IITA, en collaboration avec l’IER et l’ICRISAT, sous le financement du Royaume de Norvège. A travers ses objectifs, il vise, à l’échelle 2023 : à réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire; à protéger les ressources naturelles ; à accroître les revenus des agriculteurs en augmentant la productivité agricole, en renforçant les liens commerciaux et en facilitant la création de nouvelles entreprises agroalimentaires, en particulier celles dirigées par des femmes et des jeunes.
Certes, indique-t-il, l’année 2019 a connu des perturbations dans l’installation des pluies et aussi des retards dans la mise en œuvre des activités du projet, il n’en demeure pas moins que des réalisations significatives ont été observées sur le terrain notamment : l’installation des plates formes d’innovations, basées sur les technologies innovantes dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et Sikasso ; la production des semences de cultures résistances à la sécheresse, au striga, et riches en vitamines pour les producteurs ; l’organisation de journées paysannes dans les régions de Sikasso, Ségou et Koulikoro ; la formation des producteurs en techniques de semis au semoir, en techniques de l’emploi des produits aflasafe pour réduire les contaminations des céréales en Aflatoxine et la lutte contre la chenille légionnaire d’automne. Enfin, les femmes et des jeunes ont été formés en techniques agroalimentaires, de maraichage pour réduire l’exode rural, surtout dans les zones aurifères.
Bréhima DIALLO
Source: Le 22 Septembre