A Jérusalem, c’est ce lundi 14 mai que l’ambassade américaine doit ouvrir ses portes. Le déménagement depuis Tel Aviv annoncé par le président Trump le 6 décembre dernier avait provoqué de vives réactions dans le monde entier notamment sur le continent africain.
A Dakar, la société civile, très engagée pour les droits du peuple palestinien, a une nouvelle fois dénoncé ce déménagement.
Influent, actif depuis de nombreuses années, le collectif de solidarité Palestine-Sénégal regroupe des chercheurs, des historiens, des activistes. Pour Madieye Mbodj qui le préside, l’installation de l’ambassade américaine à Jérusalem est un acte qui pourrait déclencher d’importants troubles dans la région.
« Je crois que monsieur Trump est en train de semer les germes d’une troisième guerre mondiale qui ne dit pas son nom, analyse le président du collectif. Le fait d’établir son ambassade à Jérusalem va encourager l’extrême droite israélienne dans ce qu’elle considère comme Jérusalem capitale éternelle et indivisible d’Israël, ce qui est contraire à toutes les résolutions des Nations unies ».
Depuis 1970, l’Etat du Sénégal dirige aux Nations unies le Comité pour l’exercice inaliénable des droits du peuple palestinien. Les autorités ont également renforcées ces derniers mois leur coopération avec l’Etat israélien. Pour Seydi Gassama, responsable d’Amnesty International au Sénégal, le président Macky Sall ne doit pas cautionner l’installation de l’ambassade américaine à Jérusalem.
« Bien entendu, l’Etat du Sénégal ne doit pas cautionner et doit tout faire pour dissuader les Etats africains de transférer leurs ambassades à Jérusalem », explique-t-il.
Au Sénégal, la mobilisation va se poursuivre. Le collectif de solidarité Palestine-Sénégal a prévu des manifestations cette semaine.
RFI