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Allégations incendiaires du PM Choguel Maiga : Justice pour Alpha Oumar Konaré

Fraîchement reconduit à la Primature par le président de la Transition, le PM Choguel Maiga enfourche déjà sa deuxième monture gouvernementale avec le même élan d’hostilité que la première. Le réaménagement de l’équipe qu’il conduit coïncide, en effet, avec la même posture clivante ayant explosé le M5 en deux moignons inconciliables, sur fond de propos incendiaires très contrariants pour les efforts de rassemblement dont se prévalent les autorités de la Transition.

Pour celui qui avait jadis prêché la jonction «des forces du changement» pour remporter les prochaines joutes électorales, c’est une trivialité politique que d’associer d’anciens alliés du régime défunt à la conduite de la Transition. L’ancien détracteur des colonels, qui se prévaut désormais d’un pacte de sang tacite avec les putschistes du 18 Août, ne s’arrête pas là. Il est derechef revenu à la charge dans ses ardeurs revanchardes, à coups de déni de la réalité, de négationnismes et de travestissement de l’histoire. Mais, au lieu du Mouvement démocratique dans son ensemble, c’est aux dépens de l’ancien président Alpha Oumar Konaré qu’il joue cette fois à l’abrutissement collectif de ses concitoyens. L’ancien président de la Commission de l’UA en a fait spécifiquement les frais par la dénégation de tout mérite aux 10 années passées à la tête du Mali. A l’appui de ses diatribes, l’actuel chef du Gouvernement de la Transition – non moins ancien employé d’un ancien employé d’Alpha – évoque comme arguments les insuccès du premier Président démocratiquement élu dans les secteurs de l’école et de l’armée et ne crédite de la moindre réalisation concrète l’unique locataire de Koulouba épargné par les coups d’Etat au Mali. Assez excessives comme affirmations pour inspirer à la famille politique de Konaré un rappel du chef du Gouvernement aux devoirs de retenue qui s’attachent à ses fonctions, tout en lui apportant le formel démenti par l’énumération des nombreuses empreintes socio-économiques de la décennie 1992 – 2002.

Plusieurs autres voix et témoins de cette époque monteront au créneau à la suite des camarades d’Alpha pour jeter dans leur corbeille les prouesses sectorielles qu’ils retiennent du passage de l’homme à la tête de l’Etat malien. Aux allégations de destruction de l’école malienne d’aucuns opposent une multiplication inédite des équipements et infrastructures scolaires ainsi que la régularisation des salaires du personnel éducatif, tandis que d’autres retiennent une nette amélioration de la vie en caserne pendant la décennie où l’armée malienne a justement couvé cette génération de colonels auxquels un culte est voué par le président du M5-RFP. Au sein de ce mouvement – où Choguel Maiga siège pour le compte du FSD par défaut -, ses propos auraient difficilement prospéré en présence de celui dont il détourne visiblement le mandat par ses sorties subversives. Il s’agit du défunt Soumaìla CISSÉ, artisan principal des performances économiques ayant hissé le Mali au diapason des critères de convergence communautaires et sous-régionaux.

Les comptables de la décennie Konaré devraient se compter y compris parmi les collaborateurs de Choguel Maiga au sein d’un gouvernement où siège un certain Abdoulaye Diop, acteur et témoin privilégié d’une apogée diplomatique qui n’avait nul besoin de s’affirmer par les biceps. Pas plus que le PM actuel en personne ne peut ignorer – Si ça n’est par malveillance – les prouesses accomplies dans son propre domaine d’activité, en l’occurrence le secteur des télécommunications. Il s’est notamment illustré sous Alpha O. Konaré par l’extension spectaculaire des couvertures téléphonique et télévisuelle, facteur de réduction drastique de la fracture culturelle entre citoyens d’un même pays. Idem pour la démocratisation de l’accès à l’énergie et à l’eau par une extension spectaculaire des leurs réseaux respectifs.

En parlant par ailleurs d’absence de réalisations concrètes, Choguel Maiga fait allusion en même temps au Stade du 26 Mars en tant que principale référence de mobilisation politique. Ce haut-lieu de convergence des masses n’est qu’un témoin parmi tant d’autres des nombreuses infrastructures réalisées dans le cadre de la CAN 2002 que les autorités de l’époque avaient conçue comme un projet de développement et dans le sillage de laquelle beaucoup de villes maliennes se sont désenclavées par la dotation de divers équipements.

Quoique les traces du passage d’Alpha Oumar Konaré soient plus détaillées dans un bilan récemment publié par sa famille politique, il est des moments où le silence s’assimile à une caution de l’abrutissement collectif.

La Rédaction

Le Témoin

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