Le président de l’Association Wassa Ton de Kéniéba, Aliou Diallo, a animé un point de presse, le dimanche 20 décembre 2020 au cours duquel il a accusé des Chinois de « menacer avec des armes des femmes, des hommes et des enfants, qui s’opposent à l’utilisation des dragues à Kéniéba par l’intermédiaire de leurs agents de sécurité ».

Selon Aliou Diallo, l’Association Wasso Ton œuvre pour la défense des intérêts des 12 communes du cercle de Kéniéba. Or, ajoutera-t-il, « les intérêts des populations de Kéniéba sont menacés actuellement par les Chinois à travers l’utilisation des dragues sur le fleuve Falémé. Ces Chinois continuent à extraire l’or dans le fleuve Falémé en dépit de l’interdiction de cette pratique par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable depuis le 4 décembre 2020. Notre bois est également coupé de façon illégale et exporté en Chine ».

Le président de l’Association Wassa Ton a invité les autorités de la Transition à mettre fin rapidement au pillage de leurs ressources par les Chinois. « Nous avons interpellé plusieurs fois les autorités locales. Nous avons déposé une plainte au niveau du Tribunal de Kéniéba. Mais les Chinois continuent toujours à piller illégalement nos ressources. En plus des pertes économiques, des animaux vivant dans ce fleuve sont contaminés par les produits toxiques utilisés par les Chinois pour extraire l’or. Les Chinois menacent avec des armes nos parents qui tentent de s’opposer à l’utilisation des dragues sur le fleuve Falémé. Ils ont des agents de sécurité bien équipés d’armes de fabrication chinoise. Nous ne pouvons croiser les bras devant cette situation. Si nous ne faisons pas quelque chose pour sauver notre cercle, la vie sera impossible là-bas dans quelques années. Plus de terres cultivables, plus d’animaux sauvages et l’eau que nous buvons est polluée et contaminée.

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