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Aliou Boubacar Diallo sort de son mutisme : “Je ne vais pas occuper la rue pour me faire entendre….”

Pour mettre fin à la cacophonie actuelle, le candidat de ADP-MALIBA Aliou Boubacar Diallo, arrivé 3ème à la présidentielle, a accepté de se soumettre aux questions des journalistes. Sans détour, il indique d’être dans une opposition constructive. Qu’entre le Chérif de Nioro et lui-même, tout baigne dans l’huile. Et qu’il n’a jamais vu en face le président Alpha Condé de la Guinée Conakry à fortiori qu’il y ait une affaire de marché entre eux. Voici entre autres quelques faits marquants de la vie de la Nation qu’il a abordés avec certains de nos confrères des radios libres.

“Je me porte bien et notre parti a un groupe parlementaire. Nous cherchons à le renforcer. En ayant un maximum de députés. Pour pouvoir participer activement aux décisions importantes qui concernent la vie de la Nation.”, dit M. Diallo. Et d’ajouter, parce que je pense qu’il est nécessaire d’apporter des multitudes de réformes et dans plusieurs secteurs pour nous éviter des désagréments, des tiraillements. En un mot, soutient-il, il faut revoir notre Constitution. Ce qui doit se faire avec l’ensemble des maliens sans exclusive.

Parlant de son discours adressé à ses compatriotes le 22 septembre 2018, Aliou indique : “J’ai lancé un appel à l’unité, à la cohésion et à l’entraide. Afin que tous les maliens puissent avoir à manger, à boire, à avoir une bonne santé. J’ai demandé que mes grands frère IBK et Soumaïla Cissé s’asseyent pour se comprendre. Puisque la Cour Constitutionnelle a décidé qu’IBK est le président de la République, je ne vois plus la nécessité de prendre les rues. Du moment qu’auparavant, nous avions demandé la réclusion de certains membres et que nous n’avions pas eu gain de cause.”

Donc, pour moi, affirme-t-il, “Le Mali est dans le creux de la vague. Je ne vais pas occuper la rue pour me faire entendre. Je suis dans l’opposition pour jouer un rôle bien précis, il s’agit de dénoncer et de proposer.”

Cependant, soutient M. Diallo, il est important que les gens sachent que le problème actuel du Mali ne date pas d’aujourd’hui. Il date depuis les années 1991-1992. Et ceux qui sont à la base de cette situation sont connus. Donc, pour moi, je ne rentre pas dans un jeu en laissant ces mêmes gens détruire le peu qui nous reste. Alors, j’ai demandé à mes grands frères Ibrahim Boubacar Kéïta et Soumaïla Cissé de se rencontrer, de dialoguer pour se comprendre. Car, toute querelle ou même toute guerre a pour finalité le dialogue.

En exemple, la 2ème guerre mondiale. Parce que les réformes en vue notamment celle de la Constitution ne peut être assumée par aucune seule personne ou seule entité. Surtout qu’il faut revoir la manière des élections pour éviter des contestations et des crises postélectorales. Ces réformes ne doivent être laissées à aucune seule personne ou entité surtout ceux qui sont actuellement au pouvoir. Lesquels sont les plus accusés d’avoir tripatouillé, volé, truqué. Donc, je pense que nous qui sommes dans l’opposition, nous devrons obligatoirement participer pleinement aux réformes qui s’imposent. Afin qu’elles soient digestibles et acceptées par et pour tous. Malheureusement, ils ont transformé à leur vouloir jusqu’à dire que le Chérif de Nioro et moi ne sifflent plus dans la même trompette. Très rapidement, le Chérif Bouyé a répliqué pour mettre les points sur les “i” avec un démenti formel.

En outre, soutient M. Diallo : “Dire que j’ai tendu la main à IBK est une fausse information. Je suis allé dans l’opposition avant la fin du premier mandat d’IBK. Je ne me bats pas contre un individu, une personne mais je me bats pour le bien-être des maliens. Et cette bataille, je ne me lasserai jamais de la continuer et rien ne me détournera de ce chemin. Puisque les maliens souffrent aujourd’hui. Mais dire que quelqu’un a tendu ou que j’ai tendu ma main est une fausse information. Mais jamais je ne suis allé dans la majorité.” Cependant, dit-il, “Pour les réformes, je pense que l’opposition doit être une actrice principale pour nous éviter les crises postélectorales comme celle à laquelle nous assistons actuellement. J’ai vu des pays où des membres de l’opposition sont nommés avec rang de ministres et qui appliquent leur projet ou programme au sein de la majorité pour le bien-être commun.”

Abordant le volet Alpha Condé de la Guinée Conakry : “En ce qui concerne un marché avec Alpha Condé, président de la Guinée Conakry, je ne l’ai jamais vu et jamais nous ne nous sommes vus en face. Et puis, il ne m’a jamais téléphoné et moi, non plus je ne l’ai jamais téléphoné. Depuis les années 1987, je n’ai pas été en Guinée Conakry.

Répondant à la question d’avoir été mis à la 3ème place contre la vérité des urnes lors de la présidentielle, Aliou dit ceci : “Pour ce qui est un rang qui m’a été attribué (3ème) alors que j’avais fait mieux, je m’en remets à Dieu qui finira par mettre tout sur la place publique.”

Boubacar DABO

Zénith Balé

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