Le président du Syndicat autonome de la magistrature (SAM), Aliou Badra Nanacassé, accuse le gouvernement d’inciter les magistrats à aller en grève. « C’est la mauvaise foi du gouvernement qui nous pousse à aller en grève », affirme-t-il.
Les négociations engagées hier mardi par le gouvernement autour de la plateforme revendicative des magistrats se sont soldées par un constat d’échec. Tirant les conséquences de cet échec, le Syndicat autonome de la magistrature a décidé d’observer une grève de 7 jours à partir de ce mercredi 25 juillet. « Nous n’avons pas de consensus », a déclaré hier le président du Sam, Aliou Badra Nanacassé, rappelant que les points de revendications sont la sécurité du corps de la magistrature et la relecture du statut de la grille salariale. « Le gouvernement s’était engagé à renforcer les mesures sécuritaires avec les magistrats à partir du 30 juin, nous sommes arrivés à terme mais rien n’a été entrepris dans ce sens. Pour le second, il y avait un engagement de satisfaire ce point depuis le 17 mai dernier. Nous sommes toujours sans réaction », a-t-il expliqué.
Le président du Sam a ajouté que les magistrats ont adressé deux lettres au Premier ministre pour rappeler le gouvernement. « Après deux lettres adressées au Premier pour rappel, nous sommes arrivés à l’idée d’un préavis de grève parce que nous avons l’impression que le gouvernement n’a pas l’intention de le faire. Alors que ces points étaient même un acquis… »
« Les magistrats vont en grève de 7 jours. Après le comité central se réunira pour tirer les enseignements afin de renouveler la demande si le gouvernement ne réagit pas. Et après les 14 jours, nous irons en cessation immédiate de travail jusqu’à la satisfaction totale. Nous sommes en face d’un gouvernement incapable de satisfaire ses engagements. C’est la mauvaise foi du gouvernement qui nous pousse à aller en grève. Ce qui est déplorable, il n’y a pas de solidarité gouvernementale. Une parti du gouvernement s’engage et l’autre côté rejette. Ce n’est pas une promotion du dialogue social », commente-t-il.
Bréhima Sogoba
Source: L’Indicateur du Renouveau