Comme disait Victor Hugo : « les traîtres trahissent ! Ceux qui ont trahi trahiront. »
En effet, le 25 octobre 2019, lors de l’ouverture du 1er Forum des anciens leaders de l’AEEM (Association des Élèves et Étudiants du Mali), l’ancien leader estudiantin et ex- Premier ministre de la Transition de 1991, en occurrence le Dr Zoumana Sacko accusa le professeur Ali N Diallo à sa présence d’être un réactionnaire dont les écrits ont favorisé et contribué à la chute du président Modibo Keita, survenue le 19 novembre 1968 à la suite du coup d’État de Moussa Traoré.
Cette déclaration pardon révélation de Zorro (pour ses fans) causa un silence olympien dans la salle, et tous les regards se tournaient vers notre grand républicain accusé sans aucune précaution d’être un putschiste. Ce dernier accusant le coup se leva pour prendre la parole en promettant un droit de réponse digne de la gravité de l’acte d’accusation. Ce qu’il fit dans la matinée du 27 octobre 2019 à l’Acropole de l’ancien Lycée de Badalabougou sur la colline du savoir au cours d’une conférence débat organisée par le bureau de Coordination de l’AEEM devant un parterre d’étudiants, d’anciens leaders de l’AEEM et du Mouvement Démocratique mais hélas sans convaincre.
Le masque tombé, et le principal conférencier du jour le Dr Oumar Mariko ne lui faisant pas de cadeaux sur ses prétendus faits glorieux avant et pendant la révolution de mars 1991. Notre cher professeur quitta la salle en catimini sur la pointe des pieds en rasant les murs. Oh que l’histoire peut se révéler souvent cruelle et méchante ! De toutes les façons, elle est la seule à avoir le secret de cette ironie mordante qui fait mourir d’une seconde mort historique des imposteurs et menteurs de classe exceptionnelle comme le professeur Ali N Diallo.
Malgré l’imposture historique, la vérité profonde des hommes apparaît toujours. Voilà que depuis des années l’ex président de notre Assemblée Nationale et du parlement de la CEDEAO a repris du service comme à son habitude, et oui l’ancien potentat aux fréquentations douteuses, réduit au rôle de spectateur, et de voyeur… après d’étranges gesticulations fait accroître les inimitiés à travers des saillies.
Souvent client de l’unité nationale et de la cohésion sociale, comme dans son brulot publié le 24 avril 2019 dans le journal 22 Septembre où, il invite brillamment le Président IBK : « à s’appuyer sur son peuple pour résister ». Parce que la CMA (Coordination des Mouvements de Azawad) avait fait publier une lettre N° 010 /2019 signé à Kidal le 30 janvier 2019. Voilà qu’il récidive cette fois ci en faisant l’avocat du diable dans un autre article publié le lundi 16 décembre 2019 dans les Échos, où il fustige la Sécurité d’État l’accusant : « d’une bourde à ne plus refaire : l’arrestation d’un avocat pour simple suspicion de connivence avec les djihadistes à cause de ses clients à dominance peule. »
Piaf c’est là que le couteau a fendu son fourreau ! Et oui s’il s’agit des autres c’est bien, faites tout ce dont vous en êtes capables contre eux, mais ne touchez jamais à ma communauté peule quel que soit ce qu’elle fit. Une indignation sélective à géométrie variable dont Ali N Diallo est un fidèle adepte, une politique du deux poids, deux mesures, un engagement communautaire assumé par un ancien dignitaire du rang de Ali N Diallo au moment où son pays est en quête de paix et de stabilité. Quelle ignominie !
Dans son aveuglement, il va jusqu’à falsifier l’histoire, en comparant l’incomparable : l’affaire d’Alfred Dreyfus capitaine de l’Armée française et l’affaire Me Hassane Barry : piètre ivrogne avocat véreux malien soupçonné de terrorisme, traître à sa patrie. Oh certainement que notre très cher professeur en médecine est soit très nul en histoire ou est atteint de sénilité aigue.
Sinon cette comparaison est une insulte très grave à la mémoire de notre célèbre militaire Alfred Dreyfus, soldat de la liberté et chantre du patriotisme. Plus particulièrement à la mémoire de l’auteur du célèbre article : « J’accuse » le célèbre texte publié le 13 janvier 1898 en première page du quotidien parisien l’Aurore sous la forme d’une lettre ouverte au président de la République. Le texte accuse le gouvernement de l’époque d’antisémitisme dans l’affaire Dreyfus.
Ali N Diallo accuse dans le tien de « Fulanité ». C’est sûr que Ali N Diallo n’est pas Émile Zola. Il ne saurait l’être car un ténébreux, démagogue et comploteur devant l’éternel (selon son camarade feu Mamadou Lamine Traoré) comme lui ne pourra jamais faire jaillir la lumière des ténèbres comme un homme de la stature d’Émile Zola clair comme l’eau de roche.
En effet, c’est la perdition du pouvoir qui rend beaucoup de gens fous. Surtout ceux qui ont acquis l’expérience de la dégustation à la table présidentielle : les majordomes, la dynastie des courtiers, les vils flatteurs, tous ces hommes dégradés et de Cour. Alors tous unis dans une communauté de destin, ils décident de le récupérer par tous les moyens et pour se faire, ils sont capables de toutes les bassesses possibles.
Par la diminution voire la destruction de la capacité d’agir, du pouvoir –faire, ressenties comme une atteinte à l’intégrité de soi, sans suive un déchaînement de haine, de rage, de mépris, de violence. Comme dit le poète : « une messe noire devant l’idole abattue, un procès où le mort était condamné à la torture et torturé. »
En politique rien n’est pire que les passions et les bons sentiments. Voici venir le temps des illusions. Il faut préparer le recours. Le déploiement de la propagande, le truquage délibéré de l’information, degré d’équité bafouée, l’abus de la victimisation aussi flagrante, l’érosion des capacités d’étonnement et d’indignation de l’opinion devant de tels excès ne saurait faire oublier que conçue dans le pêché, la stratégie allait naître dans le mensonge.
Et oui comment un Ali N Diallo peut descendre dans les égouts pour remonter avec autant de salissures ? Comment ose t-i sortir de sa bouche de telles paroles aussi graves? Tenir dans sa main une telle plume de la décadence ? Faire aussi preuve d’une malhonnêteté intellectuelle, morale et de mauvaise odeur, tout court ?
La cassure morale est consommée. Dès lors que l’homme n’a aucune qualité humaine incontestable. Son seul génie est de s’être fait une tête de traître et de fourbe. Crime de lèse-majesté une longue litanie de reproches et de remarques blessantes à l’égard du président IBK et de son système, déclarations perpétuelles et maladroites, Ali N Diallo n’est plus qu’un faisceau de doutes et d’angoisses, il ne suscite plus ni révérence ni consternation.
Jadis client de la fermeté et de l’autoritarisme flagrant envers les djihadistes et les séparatistes, aujourd’hui il se rallie à eux pour déstabiliser le régime à travers les radios de l’abaissement et les stylos de la décadence. Accointance jugée compromettante pour son honorabilité, le réactionnaire et comploteur attiré pour conjurer les démons de la haine, veut susciter une adhésion à bon compte, peut-être n’a-t-il été jamais plus habile, plus cynique, plus froidement calculateur que maintenant.
Or la sagesse commande des actes sages. La sagesse commande qu’à défaut de pouvoir agir, faute de moyen, de garder une position de sagesse consistant à rassembler la maison et non pas à attiser le feu. La sagesse c’est tout sauf les actions subversives d’un professeur que tout le monde respecte mais qui ne le rend pas au Mali.
Quand en 1994, la communauté songhay s’est sentie dans la même situation que les peuls aujourd’hui, elle n’a pas appelé à la vengeance, à la haine. Elle n’a pas appelé les songhays à s’en prendre à l’État, à l’insurrection au terrorisme. Les sages songhays ont aidé les jeunes à se structurer pour se défendre … et défendre le pays. Tout le monde connait la fabuleuse aventure de Ganda Koy dont l’action a favorisé le retour à la paix.
A cours d’argument, vous voulez ramener l’interpellation de Maitre Hassane Barry à une question de Peul…, pis de traque des Peuls. Combien de Peuls y a t-il au Mali qui n’ont jamais été interpellés encore moins « séquestrés » comme vous dites. Cessez de voir les choses avec l’œil tribal car c’est dangereux pour vous-même et pour votre communauté que vous prétendez défendre.
C’est un avocat indélicat, avec un passé connu qui est arrêté. Quand on connait Maître Hassan Barry avec tout ce qu’il trimbale comme réputation, on doit certes le défendre mais face à la cruauté de la réalité, on risque de se faire ridiculiser. C’est un avocat difficile à défendre tellement son passif est lourd.
Quand Maître Barry, ambassadeur du Mali en Guinée se faisait rappeler à l’ordre par les Affaires étrangères pour son comportement indécent mêlant femmes, alcool et lupanars, vous n’avez pas parlé de harcèlement contre les Peuls. En ce moment, il vous a été difficile de lui reconnaître sa fulanité car son comportement tranchait avec les valeurs de la fulanité. Il faisait honte aux Peuls et vous avez tous disparu face à sa descente aux enfers.
Votre opposition à votre supposé « ami » Ibrahim, vous fait perdre toute objectivité… donc toute sagesse. Vous pourrez ne jamais soutenir cet « ami », c’est votre droit absolu ; mais vous avez le devoir de contribuer à apaiser le pays, le Mali qui vous a tout donné. Attiser le feu, instrumentaliser ses parents pour déstabiliser le régime, est non seulement cynique mais d’un calcul de funeste registre car vous oubliez que le feu qui prend la case ne fait pas de sélection dans son ravage.
Votre illustre ainé Amadou Hampaté Bah a inspiré des actes de rassemblement. On lui doit en 1977 l’idée de l’organisation de la Ziarra de Macina pour rassembler les familles Barry, Diarra et Tall qu’un siècle d’hostilité divisait.
Contrairement à votre théorie du complot monsieur l’expert en la matière, car toute votre vie durant vous n’avez fait que cela et aujourd’hui encore malgré votre âge vous continuez à le faire, le général Moussa Diawara n’a pas d’agenda caché en dehors de servir le pays sous les ordres du président qu’il accompagne depuis 20 ans et vous le savez bien. Alors vous devriez quand même savoir que vos gesticulations et médisances ne changeront rien car le poste qu’il occupe s’acquiert plutôt à travers la confiance et la loyauté qu’autre chose.
Donc peine perdue! Koulouba n’est pas à côté de Monastir, il n’en demeure pas moins qu’il est à portée de tout citoyen malien remplissant les conditions pour en être digne.
Le Général Diawara est un citoyen pouvant avoir les mêmes aspirations que tout malien mais ce n’est ni son agenda ni son rêve. Il n’est pas non plus un sectaire encore moins un raciste et un communautariste car étant Soninke son épouse est peule originaire de la région de Mopti dont son beau-père est un notable connu et respecté de tous.
La fixation que des gens comme vous, faites de ses ambitions cachées au « dauphinat », s’explique d’une part par l’absence d’argument pour l’attaquer car il fait bien sa mission de sécurisation et de protection des Institutions de la République pour votre gouverne, et d’autre part par la volonté de le fragiliser pour vous soustraire de ses filets le moment venu.
Le professeur Ali N Diallo ex-Président de l’Assemblée Nationale du Mali et du Parlement de la CEDEAO, à rater une belle occasion de se taire car cette dernière sortie est d’une telle monstruosité que l’histoire enregistrera comme l’une des plus grandes forfaitures du Mali contemporain, un acte de démesure voire de déraison ! Ce sectaire a manqué encore une fois à son devoir « Maa kôrô kan ye fura ye » traduction : « c’est un remède, la parole de la sagesse ! »
Aujourd’hui vu la situation de notre pays, chaque malien et malienne à l’obligation et le devoir de défendre de l’honneur du Mali, de ce que cet honneur commande, de ce que cet honneur refuse. Et l’honneur du Mali refuse aujourd’hui un Mali livré aux terroristes fussent-ils de sa communauté, un Mali du deux poids, deux mesures, de la démagogie et de l’inconséquence.
Sibiri Samaké.
Echos Médias