Des personnalités de l’opposition ont adressé une lettre au Président de la République Abdelaziz Bouteflika. Elles lui demandent de renoncer à un cinquième mandat pour permettre au pays un changement pacifique.
La lettre est signée par des personnalités de la société civile. On y retrouve des universitaires qui interviennent régulièrement dans les médias mais aussi d’anciens candidats à l’élection présidentielle comme Ahmed Benbitour ou l’écrivain Yasmina Khadra, ou encore le leader du parti Jil Jadid Sofiane Djilali.
Les signataires décrivent le choix d’un cinquième mandat comme une « erreur dramatique ». Soulignant l’âge et l’état de santé du président, ils écrivent qu’un « un cinquième mandat serait un calvaire pour vous et pour le pays ». Pour eux, une transition s’impose pour « construire des institutions légitimes et solides » afin d’obtenir un état de droit.
Le président Abdelaziz Bouteflika est apparu en public début avril puis mi-mai, et c’est à ce moment que les responsables du FLN ont appelé à un cinquième mandat.
Cette lettre publique est la première initiative collective depuis cet appel. Mais alors que la plupart des signataires était dans la coalition de l’opposition lors du quatrième mandat, d’autres figures de cette même opposition n’ont pas participé à cet appel, comme Ali Benflis ou les chefs des partis islamistes.
RFI