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Algérie, Gabon ou Ghana: qui organisera la CAN 2017 de foot ?

La Confédération africaine de football va désigner le pays hôte de la Coupe d’Afrique des nations 2017, ce 8 avril 2015 au Caire. L’Algérie, le Gabon et le Ghana sont en concurrence pour accueillir cette CAN 2017 qui devait avoir lieu en Libye.

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C’est ce 8 avril 2015 au Caire qu’on va connaître le pays hôte de la 31e édition de la Coupe d’Afrique des nations. La Confédération africaine de football (CAF), réunie en assemblée générale, doit annoncer vers 13 heures TU qui de l’Algérie, du Gabon ou du Ghana, remplacera la Libye, qui avait renoncé à cette CAN 2017 en août dernier pour des raisons d’insécurité et d’instabilité politique.

Cette annonce mettra au passage un terme à une situation étrange : on sait en effet que le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la Guinée-Conakry accueilleront respectivement les CAN 2019, 2021 et 2023. Mais on attend encore de connaître le lieu de la prochaine Coupe d’Afrique.

L’Algérie, colosse au pied d’argile

L’Egypte a retiré sa candidature en février, après une nouvelle vague de violences meurtrière dans ses stades. Les Egyptiens ont annoncé qu’ils soutiendraient les Algériens. L’Algérie présente de sérieux atouts. L’économie algérienne se porte plutôt bien, malgré des défauts structurels et une chute du marché des hydrocarbures. Cet Etat d’Afrique du Nord a les moyens de financer une Coupe d’Afrique pour la deuxième fois après 1990. Il devrait disposer de plusieurs stades aux normes internationales, à Alger, Blida, Annaba et Oran notamment.

Les Algériens sont en outre férus de football et leur équipe nationale a brillé en atteignantles huitièmes de finale de la Coupe du monde 2014. La presse algérienne affiche donc sa confiance. « L’Algérie […] a de fortes chances de rafler cette organisation », estime ainsi le magazine spécialisé Le Buteur.

L’Algérie a toutefois deux sérieux handicaps. Le premier est sécuritaire, entre la menace  djihadiste résiduelle dans certaines régions et la violence dans les stades de foot. La mort du Camerounais Albert Ebossé, le 23 août dernier à Tizi-Ouzou, en marge d’un match de son club la JS Kabylie, a terni la réputation algérienne.

Enfin, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua entretiendrait désormais des rapports plus froids avec le tout-puissant président de la CAF, Issa Hayatou. Celui qu’on présente souvent comme le prochain patron du foot africain semble avoir perdu un peu de poids politique.

Le Gabon, moins stable socialement

Le Gabon, lui, jouit d’une très bonne image au sein de la CAF. Les Gabonais ont coorganisé la Coupe d’Afrique des nations 2012 avec succès. Les autorités gabonaises aimeraient imiter leurs voisins et rivaux équato-guinéens, qui ont récupéré l’organisation de la CAN 2015, suite à la mise à l’écart du Maroc. De plus, la volonté politique est là, avec l’implication du chef de l’Etat, Ali Bongo.

Malgré la chute du prix du baril de pétrole, la croissance de l’économie gabonaise devrait se poursuivre.

Le Gabon dispose par ailleurs des stades de la CAN 2012 à Libreville et à Franceville. Il reste à rénover une autre enceinte dans la capitale gabonaise et à Port-Gentil.

Toutefois, une CAN 2017 au Gabon signifierait que le tournoi aura lieu trois fois de suite en Afrique centrale, après 2015 (Guinée équatoriale) et avant 2019 au Cameroun, ce qui ferait beaucoup pour une seule sous-région.

Enfin, le climat social est loin d’être au beau fixe au Gabon, où la grogne sociale perdure sur la question des salaires dans la fonction publique notamment. La CAN 2017 est-elle vraiment une priorité pour des Gabonais qui ont déjà eu la fierté d’accueillir la CAN 2012 ?

Le Ghana, l’assurance tout risque

Face à l’Algérie et au Gabon, le Ghana représente l’option « plat du pied, sécurité » (1)comme on dit en football. Les Ghanéens ont accueilli quatre fois la phase finale de la CAN,dont la dernière fois en 2008. Ils ont déjà quatre stades aux normes internationales, à Accra, Kumasi, Sekondi, et Tamale. Leur savoir-faire est incontestable. Ils ont par exemple co-organisé l’édition 2000 avec le Nigeria au pied levé, après la mise à l’écart du Zimbabwe.

L’équipe nationale ghanéenne, finaliste de la CAN 2015, est également un modèle de régularité en Coupes d’Afrique et en Coupes du monde.

Le Ghana est en outre un des pays les plus stables, les plus sûrs et les plus démocratiques d’Afrique de l’Ouest, voire du continent.

Mais est-ce le bon moment pour organiser une Coupe d’Afrique des nations ? L’économie ghanéenne pâlit et la population ghanéenne semble craindre que le virus Ebola se répande sur son sol avec l’afflux de supporters étrangers.

Les modalités du vote

Les paramètres socio-économiques et démocratiques ne devraient toutefois pas être déterminants lors du vote effectué par les membres du Comité exécutif de la CAF, ce 8 avril. L’organe suprême de la Confédération africaine de football devrait en effet privilégier le pays qui assurera les meilleures retombées financières à la CAF.

A noter enfin qu’après avoir désigné le pays hôte du tournoi, la CAF procèdera au tirage au sort des éliminatoires de la CAN 2017.

Source: rfi.fr

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