Après quelques mois de silence, le docteur Alexandre Hountondji, ancien ministre de Boni Yayi et membre de la coalition la Nouvelle marche, qui a porté le président Talon au pouvoir, sort finalement de son mutisme.
En effet, reçu ce mardi 25 avril 2017, sur l’émission « sous l’arbre à l’arbre » du journal L’évènement précis, l’ancien ministre a passé au peigne fin avec les journalistes, quelques sujets marquant l’an 1 de gestion du pouvoir par le régime de la rupture.
L’état actuel de la coalition La nouvelle marche, la gouvernance Talon, la crise entre Talon et Ajavon, la révision de la constitution, le programme d’action du gouvernement (Pag), et l’opération de déguerpissement, sont entre autres sujets abordés par l’ancien ministre qui fustige l’attitude du président Talon qui « veut gouverner sans le peuple. ».
Abordant en premier lieu le sujet relatif à l’état actuel de la coalition La nouvelle marche, le ministre rassure qu’elle « se porte aujourd’hui plus ou moins bien », avant de se réjouir de ce qu’elle a pu accomplir sa mission qui est d’empêcher la France Afrique à travers la candidature imposée de Lionel Zinsou, l’intrus qui ne connaissait pas la maison.
Mais l’invité de « sous à palabre », a aussi profondément regretté le non respect des accords de leur coalition par le chef de l’Etat. « Talon a trahit sa parole », clame le ministre qui s’indigne de ce que « tous ceux qui ont travaillé pour lui conquérir le pouvoir, ne sont plus là aujourd’hui pour le gérer ».
Sur la crise entre Ajavon et Talon, il a confié avoir tenté une médiation qui n’a pas pris, parce que les deux protagonistes étaient obsédés par leur intérêts personnels.
A l’en croire, c’est cette radicalisation de leur position qui a amené la crise sur la place publique. Selon lui, la rupture n’a pas encore échoué, mais est seulement mal partie. Abordant le sujet de la révision de la constitution, le ministre a fustigé sévèrement l’instauration du mandat unique. La suppression dans le projet de révision du Conseil économique et social (Ces), et de la haute de justice « est un vandalisme constitutionnelle », car le (Ces) est une institution de développement. Et en tant que telle, elle devait être plutôt préservée et renforcée à travers l’amélioration de son mode de fonctionnement. Le dernier sujet politique abordé, est l’appréciation du Programme d’action du gouvernement (Pag). De son point de vue, l’ancien ministre apprécie le contenue du Pag, en affirmant son adéquation avec les aspirations du peuple. Sauf que pour le réussir, le ministre Alexandre Hountondji préconise au gouvernement d’y associer des gens super craques, car à l’en croire, le temps prévu pour sa mise en ouvre est très insuffisant