Après avoir fait les beaux jours de l’équipe féminine de basket-ball du Djoliba AC de Bamako la saison écoulée, l’internationale Aïssata Boubacar Maïga vient de poser ses valises à Rabat, la capitale royale du Maroc, où elle a signé pour un an avec le Fath Union Sport (Fus). Dans cet entretien, elle a confié au “Le Reflet” ses ambitions avec ce nouveau club et avec les Aigles du Mali pour l’Afrobasket féminin 2017 que le Mali abritera en été prochain. Interview !
– Le Reflet : Pouvez-vous nous présenter en quelques lignes votre nouveau club ?
Aïssata B. Maïga : Le Fus (Fath Union Sport) Basket est l’équipe principale de la ville de Rabat fondée en 1946. Elle évolue dans la division “Excellence” constituée d’une dizaine d’équipes.
– Le Reflet : Quand est-ce que vous avez signé avec le Fus ?
Aïssata B. Maïga : Je suis officiellement devenue Fussiste le 10 janvier 2017.
– Le Reflet : Qu’est-ce qui vous a motivé à vous engager avec un club marocain ?
Aïssata B. Maïga : D’abord à cause de mon amour sans limite du basket. Je nourris aussi l’ambition de relever de nouveaux défis, de vivre de nouvelles expériences et d’être au top pour pouvoir répondre présent si j’ai l’honneur de défendre ma patrie dans les compétitions à venir.
– Le Reflet : Quelles sont vos ambitions avec ce club ?
Aïssata B. Maïga : Le Fus fait partie des plus grandes équipes du Maroc. Et comme tout grand club, nous aspirons à des titres comme la Coupe du Trône, les play-offs… Ce ne sera certes pas facile, mais j’ose espérer qu’avec le plus que j’apporterai, nous y parviendrons et nous donnerons le meilleur de nous-mêmes tout au long de la saison pour y arriver.
– Le Reflet : Par rapport au basket féminin malien, sentez-vous une différence, notamment le niveau technique et les conditions de travail ?
Aïssata B. Maïga : Après deux semaines passées ici, le basket marocain est très technique et basé sur un jeu rapide. Cela s’explique sûrement par le fait que presque toutes les équipes sont renforcées par des étrangères d’un peu partout, y compris des Américaines. Sans compter qu’il y a plusieurs séances d’entraînement en une journée. Ce qui n’est pas le cas au Mali. Ici, c’est plus dans un cadre professionnel, les uns et les autres en font donc une priorité.
Le Reflet : Que retenez-vous comme satisfaction de la saison passée avec le Djoliba dame ?
Aïssata B. Maïga : Ça a été une immense joie d’avoir pu jouer avec le club où j’ai débuté, d’avoir gagné tous ces titres, à savoir la Super Coupe 2015, la Coupe PMU-Mali, la Coupe Siprovet, la coupe BDM-SA pour ne citer que ceux-ci. Mais surtout d’avoir été championne de la saison. Je profite d’ailleurs de l’occasion qui m’est offerte pour féliciter mes coéquipières qui n’ont jamais baissé les bras et ont toujours fait preuve de bravoure.
– Le Reflet : Le Mali doit abriter en été prochain l’Afrobasket féminin 2017. Comment réagissez-vous à ce choix porté sur le Mali ?
Aïssata B. Maïga : C’est un grand honneur que le Mali ait été choisi et je suis sûre que nous gagnerons le pari d’organiser l’un des plus beaux tournois. Donc vivement l’Afrobasket 2017 au Mali.
Le Reflet : Les Maliennes sont données favorites de la compétition. Est-ce votre avis ?
Aïssata B. Maïga : Nous sommes une grande nation de basket avec un effectif assez fourni. Sans compter que nous sommes le pays organisateur. C’est donc normal que le Mali soit donné favori de la compétition. A nous maintenant de nous battre pour confirmer ce pronostic qui nous est favorable.
– Le Reflet : D’après vous, quelles sont les conditions à remplir pour que le Mali puisse s’imposer à domicile ?
Aïssata B. Maïga : La préparation étant la clef de toute réussite, il faudra qu’elle soit efficace dans tous les domaines. Le staff technique et les joueuses doivent également être au top et se donner à fond comme ils l’ont toujours fait. Et surtout que le peuple nous soutienne.
– Le Reflet : Quel appel lancez-vous aux joueuses pour cette mission ?
Aïssata B. Maïga : Aux joueuses, je mettrais encore une fois l’accent sur la préparation et de n’avoir qu’une seule mentalité: celle de gagnante. Le peuple malien mérite de vivre cette joie. Nous le devons, pouvons et nous le ferons, Inch Allah !
Propos recueillis par
Moussa Bolly
Source: Le Reflet