En ce début d’hivernage, les aides ménagères se font rares dans notre capitale. Nos mamans ou sœurs qui concilient vie professionnelle et obligations du foyer, vivent le calvaire. Gymnastique entre le boulot et la maison.
De nos jours, les aides ménagères jouent un rôle indispensable dans nos familles. Et avant cette période, on les rencontrait dans chaque quartier. Chaque famille en avait une ou plusieurs pour l’exécution des tâches ménagère. Certaines sont chargées de faire la cuisine, le ménage, la vaisselle et lessive entre autre… et sont payées entre 10 000 et 25 000 francs CFA par mois.
Et la plupart d’entre elles venaient travailler afin d’aider financièrement leurs familles mais aussi pour pouvoir ensuite s’acheter leurs trousseaux de mariage et satisfaire à d’autres besoins de leurs futurs foyers.
Et depuis quelques temps, elles se font rares. Certaines sont rentrées au village pour aider leurs parents aux travaux champêtres, d’autres dit-on, sont parties dans les zones minières où le gain serait plus élevé. « La mienne est partie il y a deux semaines. Je me réveille à 5h45mn pour me préparer et faire le petit déjeuner de l’enfant, à 6h45mn je le réveille pour aussi la préparer et la déposer à la crèche à 7h45 puis aller à mon service. Le soir, de retour du boulot à 16h, je prends la petite à la crèche, puis je passe au marché.
Une fois à la maison, il faut nettoyer la maison puis commencer à faire le diner et à 20h, je commence ma cuisine du lendemain. Puis après faire la vaisselle ainsi très tôt le matin je fais mon riz. Et pour la lessive je le donne à un blanchisseur.
Quand la bonne était là, elle s’occupait de la cuisine c’est-à-dire le déjeuner de midi, le ménage, la vaisselle et la lessive de la petite. Et à mon retour du boulot, le soir, je m’occupe du diner tout bonnement », explique Aïchata Keita.
A chaque hivernage, il y a toujours cette crise. Les agences de placement des domestiques de maisons appelées bonnes en profitent pour augmenter les tarifs. Si en saison sèche il faut les négocier entre 10 000 F CFA et 25 000 F CFA, en période hivernale, les agences proposent jusqu’à 40 000 F CFA le mois !
Les prix découragent bien de femmes qui préfèrent la surcharge.
Aïchatou Konaré
Source : Mali Tribune