L’Organisation des Nations unies a annoncé le vendredi dernier le déblocage de 100 millions de dollars (plus de 50 milliards de FCFA) pour assurer le financement de ses opérations humanitaires à travers le monde. Parmi les pays bénéficiaires le Mali qui enregistre des milliers de personnes en besoin d’assistance. Selon la répartition, 11 millions de dollars soit plus de 6 milliards de FCFA seront destinés au Mali.
Pour faire face à des situations d’urgence gravement sous-financées dans 10 pays d’Afrique, des Amériques, d’Asie et du Moyen-Orient, les Nations Unies ont débloqué aujourd’hui 100 millions de dollars soit plus de 50 milliards de FCFA du CERF. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA, un tiers de cette enveloppe sera destiné à l’aide humanitaire au Yémen (20 millions de dollars) et en Éthiopie (15 millions de dollars), où des civils sont aux prises avec l’impact combiné de la faim, des déplacements, des maladies et des catastrophes climatiques.
Les fonds débloqués concerneront également les opérations dans les pays en conflit ou touchés par le changement climatique, comme le Myanmar (12 millions de dollars), le Mali (11 millions de dollars), le Burkina Faso (10 millions de dollars), Haïti (9 millions de dollars), le Cameroun (7 millions de dollars) et le Mozambique (7 millions de dollars).
Des pays affectés par la sécheresse et les inondations provoquées par la tempête El Niño, comme le Burundi et le Malawi, bénéficieront aussi de ces financements, avec respectivement 5 et 4 millions de dollars.
Annonçant cette mesure, Joyce Msuya, la Secrétaire générale adjointe par intérim aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence, a indiqué que le manque de financement “empêche les organismes d’aide d’atteindre les personnes qui ont besoin d’une aide vitale”.
« Dans de trop nombreuses situations d’urgence humanitaire, le manque de financement empêche les organisations humanitaires d’atteindre les personnes qui ont besoin d’une aide vitale, ce qui est déchirant », a déclaré dans un communiqué Joyce Msuya, Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordinatrice des secours d’urgence par intérim.
Reconnaissant que le changement climatique est un facteur clé des besoins humanitaires, une partie de cette allocation servira à promouvoir une action humanitaire intelligente sur le plan climatique, soutenue par le Compte d’action climatique du CERF.
En effet, au-delà, des conséquences humanitaires créées par l’insécurité au Mali, presque toutes les régions du pays sont confrontées aux inondations qui ont fait près de 40 morts, des milliers de sinistrés et des dégâts matériels importants. Face à l’urgence et au sinistre, le président de la transition Assimi GOITA a décrété l’état de catastrophe nationale
« Le financement du CERF est une injection d’argent en dernier recours pour éviter le pire et sauver des vies lorsque les autres financements humanitaires sont inadéquats. Il est urgent que les donateurs accordent une attention accrue et soutenue à ces crises sous-financées », a ajouté Mme Msuya.
En février 2024, le CERF avait alloué 100 millions de dollars pour financer les opérations humanitaires dans sept pays, à savoir le Tchad, la République démocratique du Congo, le Honduras, le Liban, le Niger, le Soudan et la Syrie.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), le besoin de financement pour 2024 est estimé à 49 milliards de dollars, dont seulement 29% ont été reçus.
Une semaine plutôt le gouvernement américain a aussi annoncé une aide humanitaire vitale à l’Afrique subsaharienne à hauteur de plus de 64 millions de dollars. Cela marque une fois de plus l’engagement des États-Unis à l’égard de l’Afrique subsaharienne, après les récentes annonces faites par la sous-secrétaire Uzra Zeya, l’ambassadeur Jeffrey Prescott et l’ambassadeur Michael J. Adler, et qui porte le total de l’aide humanitaire américaine à l’Afrique subsaharienne à plus de 3,8 milliards de dollars à ce jour pour l’exercice 2024. Les États-Unis sont fiers d’être le plus grand donateur humanitaire du monde à l’Afrique/l’Afrique subsaharienne.
« Cette aide permettra aux partenaires humanitaires des États-Unis de répondre aux besoins urgents et vitaux des réfugiés et autres populations déplacées et vulnérables dans toute l’Afrique subsaharienne. Elle permettra également de trouver des solutions durables, notamment les retours volontaires en toute sécurité et dans la dignité ainsi que l’intégration locale au sein des collectivités d’accueil », selon un communiqué du Département des USA.
PAR SIKOU BAH