De plus en plus de jeunes se lancent dans l’écriture ces dernières années au Mali. L’augmentation exponentielle de ce nombre relève grandement de l’accompagnement que leur octroie la jeune maison d’édition « Innov Editions ». C’t dans ce cadre que nous sommes allés à la rencontre d’une jeune auteure qui vient de publier son premier ouvrage au sein de cette maison. Elle se nomme Aïchatoun Amadou Touré, née à Goundam en 1995 où elle a grandi et effectué la plus grande partie de sa scolarité. Ce n’est qu’en avril 2012, suite à l’occupation du Nord, qu’elle est venue continuer ses études à Bamako. Elle a fait le Lycée Mademba Sy de Kalabancoro où elle obtient son baccalauréat en série sciences exactes. Aïchatoun s’inscrit alors à l’université privée Sup’management où elle obtient une licence professionnelle en Réseaux et Telecom, spécialité : ingénierie des systèmes et réseaux. Elle nous dévoile ici l’histoire cachée dans son livre intitulé Journal d’une vie brisée. Interview !
Le Pays : Qu’est-ce qui vous a inspiré en écrivant ce livre ? S’agit-il d’une œuvre autobiographique ?
Aïchatoun Amadou Touré : Journal d’une vie brisée n’est pas un livre autobiographique. C’est un livre qui rassemble quatre nouvelles, différentes les unes des autres. Les thèmes abordés sont la fiction, la science-fiction, l’amour, la religion, le mysticisme, les traditions… Ce sont des histoires imaginaires, mais qui ont puisé leur source dans la réalité. C’est surtout mon environnement qui m’inspire. Le côté scientifique, les traditions, les superstitions dans les histoires, tout ça c’est mon monde !
Quelle est cette vie brisée dont vous faites référence dans le titre ?
Journal d’une vie brisée n’est pas une histoire personnelle comme pourraient le penser certaines personnes. Cette brisure dont je fais référence c’est celle de la vie de certains personnages. Ce titre résume un peu toutes les histoires dans ce recueil. Chaque histoire a son propre titre, mais celui-ci : une vie brisée, c’est le point commun de tous les personnages. Lorsqu’on parcourt le recueil, on remarque cette brisure dans la vie de chaque personnage. Par exemple : un amour brutalement foudroyé par le destin, un homme qui déclare une guerre à la mort sous le coup de la dépression pour faire revenir sa bien-aimée déjà morte dans le monde des vivants, une famille ébranlée par la négligence des uns et des autres, une fille qui se retrouve dans un mariage précoce parce qu’elle est timide et ne voulait pas décevoir ses parents et une fille qui, pour assouvir sa soif de sang, s’était retrouvée être la meurtrière de ses parents…
A quel public ce livre s’adresse-t-il ?
Tout le monde est concerné. Ce n’est pas juste pour les jeunes de ma tranche d’âge. Il y a plusieurs thèmes qui concernent aussi bien les adultes que les jeunes, citadins et villageois, etc.
Le Mali compte plusieurs maisons d’édition, pouvez-vous nous expliquer la raison qui vous a orientée vers Innov Éditions ?
Innov Editions est une jeune maison d’édition qui se bat surtout pour la promotion des jeunes auteurs. C’est dans ce cadre-là que j’ai rencontré des jeunes auteurs satisfaits d’Innov. J’ai tenté alors ma chance et j’ai été satisfaite moi aussi de l’énorme effort abattu par le personnel de cette maison. Le temps accordé aux auteurs ainsi que leur disponibilité m’ont aussi encouragée chez Innov.
Le Mali traverse une période critique qui est celle des élections. En tant qu’écrivain, quel conseil pourriez-vous formuler à l’adresse des politiques et des citoyens de la nation ?
Le Mali est une grande nation ! Le conseil que je peux donner aux citoyens maliens, c’est de remplir leur droit civil en votant pour le candidat de leur choix, aux politiciens aussi de prioriser les intérêts du Mali et à tous de placer l’intérêt du pays devant les intérêts personnels. C’est toujours le Mali qui gagne !
Réalisée par Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays