Sasakawa Africa Association-Mali (SAA) a initié, ce jeudi, une journée de visite de terrain à l’intention des hommes de médias. Objectif : amener les organes de presse invités à contribuer au succès de la mise en œuvre de son nouveau plan stratégique, adopté en 2019. La stratégie d’intervention de ce plan permet d’expérimenter, de démontrer des nouvelles technologies et d’établir des modèles de vulgarisation agricole tout au long de la chaîne de valeur.
La visite de terrain a eu lieu au Centre d’apprentissage agricole de Samako, dans la Commune rurale du Mandé, en présence de la coordinatrice régionale des fonds Sasakawa pour l’éducation en vulgarisation agricole (SAFE), Assan Kanté, de Boubacar Sandinan, sénior chargé de productivité agricole et de Nouhoum Sangaré, coordinateur développement des entreprises.
à travers cette journée de terrain avec les médias, SAA souhaite globalement accroître sa visibilité dans notre pays voire à l’échelle internationale. Par cette initiative, l’ONG internationale pour le développement agricole entend consolider sa réputation et documenter les principales activités et réalisations qui pourraient être partagées au niveau national et international. à leur arrivée au Centre d’apprentissage agricole de Samako, les membres de la délégation ont pu apprécier les différentes activités exercées par les élèves.
Il s’agit de la pisciculture, de la cuniculture (élevage des lapins), de l’aviculture et du maraîchage. Les élèves du Centre ont clairement expliqué aux visiteurs ce qu’ils sont en train d’accomplir avec le soutien de SAA. Salif Kanté, élève en 2è année du brevet de technicien en vulgarisation agricole (BTVA) dans la filière pisciculture, a expliqué que son étang compte 600 alevins (des larves de poissons). à l’en croire, la durée de l’élevage de ces poissons peut s’étendre sur 6 mois. «SAA nous donne des appuis et des informations par rapport à la formation et les techniques de l’élevage des poissons», a-t-il témoigné.
Le pisciculteur en herbe a insisté sur le besoin de renforcement de la formation en pisciculture et de dotation en étang hors sol de qualité. Awa Maïga, en 2é année BTVA, a aussi relevé que les élèves du centre produisent des jus de citron et de tamarin. Henri Kamaté, responsable du centre d’entreprise du BTVA, a salué les efforts fournis par SAA-Mali pour accompagner la filière BTVA. Pour lui, ces actions visent le développement du monde rural à travers l’appui aux paysans dans le cadre de la réalisation de leurs activités. Il a précisé que le Centre d’apprentissage agricole de Samako forme dans d’autres filières, notamment le brevet de technicien en génie rural (BTGR), le brevet de technicien en agriculture (BTA), le certificat d’aptitude professionnel en agriculture (CAPA). Le responsable du centre d’entreprise du BTVA a exhorté les autorités à investir dans la formation des agents et la mise à disposition de matériels adéquats pour améliorer la qualité de la formation.
Quant à la coordinatrice régionale du SAFE, elle a expliqué que le Centre d’apprentissage agricole de Samako abrite depuis 2006, l’un de leurs programmes de formation agricole, c’est-à-dire la BTVA. Pour Assan Kanté, l’objectif de ce programme de formation établi dans notre pays est de pallier les déficits de spécialistes en vulgarisation agricole. «Nous avons formé un nombre important de techniciens en la matière qui entreprennent aujourd’hui d’autres études supérieures», a-t-elle révélé, ajoutant que ce Centre est comme une passerelle pour SAA de former des techniciens qui vont poursuivre des études supérieures.
Selon la coordinatrice régionale, cet objectif est en passe d’être un acquis car la plupart des administrateurs du Centre d’apprentissage agricole de Samako sont des produits du même établissement.
Ces cadres, a-t-elle affirmé, sont en train de booster la production agricole, de renforcer la valorisation des produits agricoles, d’assurer la promotion de la chaîne de valeur. La coordinatrice du SAFE a invité le gouvernement à accompagner davantage le Centre. Pour elle, les programmes BTVA sont intéressants puisqu’une fois que les apprenants sortent, ils sont en contact direct avec les paysans en vue de les aider à promouvoir leurs activités.
M. D. D