L’insécurité alimentaire concerne plusieurs pays à travers le monde. En effet, il existe un lien étroit entre érosion des sols et l’agriculture, par ricochet l’insécurité alimentaire.
Selon les spécialistes, « L’érosion se produit lorsque la couche supérieure du sol est balayée par une force naturelle ou humaine. Ce qui rend la pousse de nouveaux végétaux sur le site plus difficile. Mieux, l’érosion peut transformer une terre riche et saine en un terrain aride et sans vie».
Ainsi, l’érosion du sol entraîne en premier lieu la dégradation du sol qui favorise la pauvreté du sol. Cette action est perçue comme l’absence des éléments nutritifs dans le sol (manque d’humus) alors que les plantes se nourrissent de ces éléments nutritifs. Les raisons sont d’ordre naturel et humain.
Au-delà de l’aspect environnemental, il faut voir ce phénomène comme une menace à la survie et surtout un facteur favorisant l’insécurité alimentaire.
« L’érosion éolienne, elle est due au vent violent, à la sécheresse. L’érosion hydrique est celle entraînée par l’écoulement d’eau. L’érosion éolienne est le plus souvent rencontrée dans les pays du Nord où le sol n’est pas couvert, et où il y a peu d’arbres et d’herbe », nous explique Mr Diallo, agronome malien.
Aussi, précise-t-elle, vers les régions comme Sikasso, c’est l’érosion hydrique qui est la plus rencontrée. Quand il pleut fort, l’écoulement d’eau emporte une partie du sol et enlève tous les agréments.
« Les activités humaines également ont une responsabilité dans ce phénomène. L’usage des produits chimiques, et le non-respect des normes agricoles, la coupe abusive du bois, les mauvaises pratiques culturales, notamment le fait de labourer parallèlement entraînant la pente du sol, sont des causes de l’érosion, causée par l’homme», déplore-t-il.
Selon notre agronome, les sols qui connaissent une érosion sont incultivables. Dans les communautés comme le Mali où l’agriculture est une source de vie, feront ainsi face à une insécurité alimentaire.
En somme, avec les efforts déjà engagés, la situation de dégradation de notre environnement est une réalité, mais non une fatalité.
Les solutions existent, et il est nécessaire de mettre en place des programmes qui mettent l’accent sur le développement durable.
Quant aux solutions à nos mauvaises pratiques culturale, elles passent notamment par le respect de normes agriculturales, et la promotion de pratiques agricoles durables comme l’agro écologie.
Du coté des cultivateurs, il faut faire des parcellements : à chaque 50 m, faire des pentes de 3 m et des barrières en cailloux qui peuvent contrer la force de l’eau et enfin labourer perpendiculairement à la pente. Ce sont là, entre autres mesures préconisées par notre agronome pour contrer ses facteurs qui mettent leur dose de sel dans le problème d’insécurité alimentaire, et ainsi garder longtemps nos sols cultivables.
Assitan Siga FADIGA
Source: Bamako News