Le Groupement professionnel des agences de communication (GPAC), présidé désormais par un nouveau bureau de 9 membres, a tenu hier une conférence de presse dans les locaux de l’agence Diop, Fall et Associés (DFA Communication) située à Hamdallaye ACI 2000. Amadou Moustaph Diop, directeur associé de DFA Com et président reconduit pour 3 ans à la tête du nouveau bureau du GPAC, a animé la conférence de presse. Il avait à ses côtés d’autres membres du bureau comme le secrétaire général, Sidi Dagnoko de Spirit communication, le chargé de la formation, Hamidou Sampy, directeur de Créacom, Alioune Ifra N’Diaye, le directeur de Blon Ba, spécialisé en ingénierie culturelle, Seydou Koné de Smart Média, Jacques Dès de radio Klédu, Birama Konaré de Binthily Communication, chargé des relations extérieures.

Le président du bureau du GPAC a, dans un exposé liminaire, rappelé que le groupement qu’il dirige a été créé en juin 2010 pour défendre les intérêts des agences de communication et leur donner les moyens de se faire entendre dans l’environnement communicationnel et institutionnel de notre pays. Le dirigeant du Groupement a ensuite identifié le principal défi qui sera le sien pour cette nouvelle mandature : mener la lutte pour l’adoption par l’Assemblée nationale du projet de loi régissant le régime de la publicité dans notre pays. « Ceci est une bataille que nous mènerons en vue de faire aboutir ce projet de texte qui est sur la table de l’Assemblée nationale depuis 2010 », a souligné Amadou Moustaph Diop. Il a critiqué à ce propos le fait que les textes qui régissent actuellement le secteur datent des années 80 et ne sont pas adaptés au contexte actuel.

Les agences de communication, a-t-il rappelé, engrangent un chiffre d’affaires annuel de 20 milliards Fcfa et travaillent avec une nuée de partenaires comme les graphistes, les designers, les développeurs, les marketeurs, les artistes, les décorateurs, les techniciens, les traiteurs, les hôtesses, les traducteurs, les agences de location de véhicules, la presse écrite et audiovisuelle, etc.

Le second défi que le GPAC entend relever a trait à l’augmentation de 30% des tarifs publicitaires de l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP) préjudiciable aux activités des agences de communication. Celles-ci sont en pourparlers avec le département de tutelle de l’AMAP pour réviser ces tarifs à la baisse, a précisé Amadou Moustaph Diop.

Un autre défi majeur concerne la participation des agences de communication à l’organisation du prochain sommet Afrique-France. Les agences entendent aussi renforcer la collaboration avec le Conseil national du patronat du Mali et prévoient de réaliser une étude sur l’impact de la publicité dans les activités économiques et un sondage sur les médias. Parmi les activités prévues, figurent aussi l’organisation de la Nuit de la communication et de la publicité pour faire connaître les métiers et pour récompenser le travail des différentes agences et la création d’un cadre de concertation permanent avec les organisations professionnelles du secteur des médias.

Amadou Moustaph Diop qui a recensé plus de 200 à 300 agences de communication opérant dans le pays, a souligné la nécessité d’une régulation du métier de communicateur. Il a souhaité qu’avec l’adoption de la loi sur le régime général de la publicité, les agences pourront travailler dans des conditions saines de concurrence et de compétitivité. Le nouveau texte de loi, s’il est adopté, offrira aussi les conditions de protection des structures nationales face à la concurrence déloyale des grandes entreprises étrangères de communication qui s’accaparent des parts importantes de la publicité sur notre territoire.

Amadou Moustaph Diop a annoncé que pour l’organisation du sommet Afrique-France, le GPAC est en pourparlers avec le Comité national d’organisation (CNOSAF) pour se voir confier une part de la publicité et de l’organisation de ce grand événement national à résonance internationale.

Les agences de communication ambitionnent d’améliorer la visibilité de la publicité dans le paysage national avec la collaboration des structures de médias que sont la radio, la télévision, la presse écrite et une presse en ligne qui s’affirme de plus en plus.

M. COULIBALY

Source : L’ Essor