Les administrateurs de l’Agence nationale de communication pour le développement (ANCD), réunis vendredi en 8è session autour du président du Conseil, le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, Porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré, ont diagnostiqué les maux dont souffre l’Agence. Cela, afin de trouver les remèdes appropriés pour faire face aux difficultés pressentes et à la concurrence.
Pour ce faire, les administrateurs ont analysé le rapport d’activités 2019, évalué le point d’exécution du budget 2019 et examiné le programme d’activités 2020. Avant de se pencher sur le budget prévisionnel 2020 qui, a relevé le ministre Yaya Sangaré, se chiffre en recettes et en dépenses à 756.762.000 Fcfa, contre 816.558.000 Fcfa en 2019. Ce qui correspond à une diminution de 7,9%. Cette baise s’explique par la réduction de la subvention étatique sur l’exercice budgétaire 2020, a expliqué le président du conseil d’administration.
Parlant des résultats obtenus en 2019, le ministre Sangaré a ajouté que l’Agence qui n’est pas encore sortie de sa grave et longue crise institutionnelle, a réalisé un chiffre d’affaires de 116 millions de Fcfa sur une prévision de 320 millions de Fcfa, soit un taux de réalisation de 36,2%. Un résultat pas à la hauteur des attentes, a fait savoir Yaya Sangaré. Pour espérer redresser la pente, il a appelé la nouvelle équipe dirigée par Amadou Ombotimbé à concevoir une nouvelle stratégie basée sur la mobilisation des ressources et sur un business plan.
Cette nouvelle politique devra, selon lui, conduire l’ANCD à se doter d’un manuel de procédure administrative, comptable et financière. En vue, d’imposer une bonne gouvernance au sein de la structure gouvernementale dédiée à la communication pour le développement.
à ce sujet, le ministre en charge de la Communication a souligné que son département a remarqué que les ministères refusent encore de confier leur communication à l’ANCD, pourtant créée pour vulgariser et rendre visible l’action gouvernementale. Pour relever ce défi, le ministre Yaya Sangaré a invité la nouvelle direction à se focaliser sur son avantage comparatif, en profitant de la mise en œuvre de la Politique nationale de communication pour le développement (PNCD) qui, selon lui, lui offre de larges perspectives.
Le ministre a également exhorté l’équipe dirigée par Amadou Ombotimbé à s’adapter au contexte de plus en plus concurrentiel, créé par l’entrée en vigueur de la nouvelle législation publicitaire. L’ANCD, a-t-il recommandé, doit aussi se conformer à la pression des nouveaux partenariats signés entre l’ORTM et le GPAC, relatif à la mise en œuvre de la nouvelle loi sur la publicité.
Amadou B. MAÏGA
Source: Journal L’Essor-Mali