Les derniers matches de la phase initiale se sont achevés hier. A présent, place aux quarts de finale avec des matches à élimination directe
Quatre équipes ont validé leurs tickets pour les quarts de finale de la 26è édition de l’Afrobasket 2019. Il s’agit du Mali, du Sénégal, du Nigeria et du Mozambique. Les quatre sélections, qui font partie des favorites de la compétition, ont en commun d’avoir terminé, chacune, première de leur poule respective. Maliennes, Sénégalaises, Nigérianes et Mozambicaines ont réalisé un parcours sans faute au premier tour, totalisant deux victoires en autant de sorties. Les quatre derniers tickets des quarts de finale se joueront entre les huit équipes qui se sont classées deuxièmes ou troisièmes de leur poule. Ces pays ont pour noms : l’Angola, la RD Congo, le Cap-Vert, le Kenya, la Tunisie, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et l’Egypte. Les dernières rencontres de la phase initiale étaient prévues hier soir au Dakar Aréna. La surprise du premier tour a été sans conteste le Mali qui a créé la sensation, en se classant premier de la poule C devant l’Angola. Personne n’attendait les Aigles Dames à pareille fête, y compris le sélectionneur Sylvain Lautié qui, la veille du départ de la sélection nationale à Dakar, avait affirmé qu’il considérait l’Angola comme le favori de la poule C. «S’il y a un pays que j’aurais aimé éviter au premier tour, c’est l’Angola», a avoué le technicien français des Aigles Dames, avant d’ajouter que le sort en a décidé autrement.
Sylvain Lautié a dû être surpris de voir ses joueuses damer le pion aux Palancas Negras avec la manière avant de remettre ça, face à la RD Congo et de décrocher la première place de la poule C. Le ticket des quarts de finale en poche, une nouvelle compétition commence pour la capitaine Meiya Tiréra et ses coéquipières, puisque la phase de groupes servait uniquement à définir le tableau des huitièmes et des quarts de finale. Autrement dit, aucun pays n’a été éliminé de la compétition, à l’issue du premier tour, y compris les équipes qui ont concédé deux défaites.
La capitaine de la sélection nationale l’a rappelé lors de la conférence de presse, demandant à ses coéquipières de rester concentrées et d’oublier les résultats de la phase initiale «qui ne comptent plus». «Avant le début de la compétition, personne ne citait le Mali parmi les équipes favorites. On a, semble-t-il, oublié que le Mali a été troisième du dernier Afrobasket. C’est vrai que l’équipe a été remaniée à 70% avec l’intégration de plusieurs jeunes joueuses, mais à mon avis, les gens nous sous-estimés», a confié Meiya Tiréra, après la rencontre contre la RD Congo. La pivot des Aigles Dames a ajouté : «Notre chance est que les jeunes joueuses qui sont arrivées ont un bon niveau, elles tournent beaucoup et elles donnent beaucoup de souffle à l’équipe. C’est très important pour le groupe et j’espère qu’elles continueront sur la même lancée».
Meiya Tiréra sait de quoi elle parle. L’ancienne sociétaire du Réal est, en effet, l’une des joueuses les plus capées de la sélection et qui évoluent au haut niveau depuis plus d’une décennie. L’internationale malienne dispute cette année, son sixième Afrobasket, après les éditions de 2009, 2011, 2013, 2015 et 2017. Aujourd’hui, elle est la joueuse qui incarne la régularité au sein de la sélection nationale et celle qui est la mieux placée pour encadrer la jeune génération. Non seulement la pivot des Aigles Dames dispose d’une grande expérience pour avoir joué dans plusieurs pays africains (Angola, Tunisie, Sénégal) et européens (Bulgarie, Espagne), mais aussi et surtout, elle a une forte personnalité et est respectée par toutes ses coéquipières. A 33 ans (elle est née le 15 avril 1986 à Bamako), Meiya Tiréra dispute peut-être son dernier Afrobasket, à moins que l’ancienne sociétaire du Réal décide de rester encore quelques temps sur le plancher. Si c’est le cas, personne ne pourra parler de surprise, tant Meiya Tiréra adore jouer au basket et éprouve du plaisir à enfiler le maillot de la sélection nationale.
Envoyé spécial
Boubacar THIERO
Source : L’ESSOR