Selon des informations du journal « Le Monde », le chef du groupe Bolloré, Vincent Bolloré, ainsi que d’autres membres ont été mis en garde à vue le mardi 24 avril 2018 pour une affaire de corruption en Afrique. Ils doivent répondre à ces soupçons de corruptions en Guinée et au Togo dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre.
Le groupe industriel international français spécialisé dans le commerce de matériels logistiques, de transports et de communication, le groupe Bolloré, est pris, à travers son chef, Vincent Bolloré, dans une tourmente. Ses activités portuaires en Afrique et plus précisément au Togo et en Guinée sont mises en cause.
L’affaire remonte dans les années 2010 où une filiale du groupe en Guinée, Havas, aurait servi de conseiller à Alpha Condé lors des campagnes présidentielles. Il faut noter que Havas est spécialisé dans la communication. Le même cas serait arrivé au Togo où le groupe aurait également servi de conseiller à Faure Gnassingbé qui se trouvait être candidat à sa propre succession.
Ce travail de communication se serait effectué en contrepartie de certaines opportunités portuaires. Ces missions de communications seraient compensées par des concessions consistant à des arrangements au niveau de la facturation des services portuaires du groupe.
Cette affaire a été découverte grâce à des perquisitions effectuées au siège du groupe depuis avril 2016. Cela montre que les poursuites contre Bolloré ne datent pas d’aujourd’hui. Mais à la date du mardi 24 avril, Vincent Bolloré devra répondre au cours de son garde à vue à ces accusations.
Selon des informations issues de l’AFP, d’autres membres de Bolloré ont été également mis en garde à vue au côté de Vincent Bolloré. Il s’agit de Jean Philippe Dorent, responsable de Havas, et de Gilles Alix, directeur général de Bolloré. Il faut noter que dans un communiqué le groupe nie ces accusations : « Le groupe Bolloré dément formellement que sa filiale de l’époque SDV Afrique ait commis des irrégularités. Les prestations relatives à ces facturations ont été réalisées en toute transparence.»
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays