« Notre pays semble faire face au risque de perdre sa note d’investissement », a dit M. Zuma, reconnaissant que la dégradation de cette note par les principales agences internationales de notation rendra difficile la capacité du pays de financer ses programmes de développement visant à construire un avenir meilleur notamment pour les pauvres qui représentent près de 40 pc de la population. « Zuma ne mérite le respect de personne, il nous a volés, il a corrompu l’économie de l’Afrique du Sud, il a transformé ce pays en blague », a martelé Julius Malema, ignorant les rappels à l’ordre de la présidente de la chambre, Baleka Mbete.
À la tête de son parti » les Combattants pour la liberté économique » (CLE), il participe activement à des campagnes nationales contre Zuma. Une enquête du ministre de la Police avait conclu l’année dernière qu’il s’agissait de travaux de « sécurité », y compris la piscine, décrite comme « un réservoir d’eau » en cas d’incendie.
Le président sud-africain est tout d’abord englué dans différents scandales. Des échauffourées ont éclaté environ deux heures avant l’intervention du président entre quelques centaines de partisans de l’EFF et la police.
La confiance de cette communauté dans la trajectoire d’avenir du pays a été sapée en décembre dernier quand le président Zuma a limogé, sans raison connue, le ministre des Finances, Nhlanhla Nene, pour le remplacer par un député peu connu de l’ANC. Le chef de l’État, très affaibli politiquement par le scandale de l’affaire Nkandla et la crise économique dans le pays, a été interrompu, lors de son allocution.
Jacob Zuma traverse une mauvaise passe. Une employée du gouvernement avait répliqué sur les réseaux sociaux que « les Noirs devaient se comporter avec les Blancs comme Hitler avec les juifs« .
Les différentes réformes menées par le gouvernement sud-africain depuis l’accession au pouvoir de Jacob Zuma n’ont d’ailleurs pas amélioré la situation, bien au contraire.
« Nous devons verrouiller la propriété terrienne, et interdire aux citoyens étrangers de posséder des terres » agricoles, a déclaré le chef de l’État, précisant que les étrangers seraient « éligibles pour des baux à long terme « .
Dans les rues, d’importantes manifestations réclamaient qu’il parte, de nombreux journaux l’attaquaient tout comme les juges chargés d’enquêter sur les affaires d’abus de bien sociaux dont il est accusé mais c’est le parlement devant lequel il devait faire son discours sur l’état de la nation qui l’a le plus chahuté. Les élections municipales en août pourraient révéler une baisse de soutien pour l’ANC, le parti de Nelson Mandela, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid il y a 22 ans.
Jacob Zuma voleur? Ses détracteurs le traite de tous les noms depuis qu’il est au cœur du « scandale Nkandlla », du nom de sa luxueuse résidence provinciale privée, rénovée aux frais du contribuable pour l’équivalent de 20 millions d’euros.
Source : autre presse
