En Afrique du Sud, de nouveaux stocks d’armes ont disparu. Cette fois-ci, il s’agit de 19 fusils d’assaut de l’armée sud-africaine qui ont été volés dans une base militaire, près de la capitale Pretoria. Il semble que ce vol vienne de l’intérieur, comme beaucoup d’autres auparavant.
La nation arc-en-ciel est coutumière du fait… On ne compte plus le nombre de vols d’armes commis à l’intérieur des commissariats ou bases militaires pour ensuite être revendus à des criminels.
Douze suspects ont été arrêtés. Douze soldats et tous de la même unité de combat, stationnée dans la base de Lyttleton Tek, près de Pretoria.
Le porte-parole de l’armée a promis une semaine d’enquête pour mettre la main sur les 19 fusils disparus et trouver qui sont les coupables parmi les douze hommes. Le ministre de la police et le Parlement parlent de ce vol comme d’une attaque contre la nation.
Cette affaire est particulièrement embarrassante pour les autorités sud-africaines qui doivent déjà combattre le crime organisé qui fait presque 60 meurtres par jour. Elle n’est cependant en rien inédite. Beaucoup d’officiers de police ou de l’armée se sont retrouvés derrière les barreaux pour ce genre de trafic. Le plus connu d’entre eux, le colonel Christian Prinsloo, avait vendu 2 400 armes pour environ 120 000 euros aux gangs de la ville du Cap.
Au cours des cinq dernières années, plus de 4 300 armes et 9 millions de munitions se sont volatilisées des armureries sud-africaines.
RFI