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Afrique de l’Ouest: De multiples facteurs à l’orgine des crises énergétiques

Les crises énergétiques en Afrique de l’Ouest résultent de multiples facteurs, selon le recteur de l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, Pr Ousmane Thiaré.

« Les crises politiques, la demande électrique en forte hausse, l’augmentation du prix des carburants, le coût de la production et des tarifs élevés, le sous-investissement, ainsi que les lentes réformes du secteur, sont autant de facteurs, favorisant ces crises énergétiques », a précisé le Pr Thiaré.

Il a dressé ce diagnostic, à l’ouverture de la deuxième conférence ouest-africaine sur les énergies renouvelables (COAER), placée sous le thème : « Essor des énergies renouvelables face à la découverte de gisements de pétrole et de gaz ».

Au cours de ces dernières années, a-t-il relevé, la région de la CEDEAO a « traversé des crises énergétiques qui entravent le développement économique et social, affectant particulièrement les populations à faible revenu ».

Il relève que malgré les « énormes ressources énergétiques renouvelables’ dont dispose la région comme l’énergie solaire ou éolienne, « moins de 30 pour cent de la population a accès à l’électricité ou aux services qu’elle fournit ».

Selon lui, « 80 pour cent des besoins en énergie domestique de la population sont couverts par la biomasse traditionnelle », et environ « 60 pour cent de la capacité de production d’électricité de la région sont basés sur les combustibles fossiles ».

Concernant le Sénégal, il a souligné que « d’énormes investissements ont été réalisés et que d’ici fin 2020, le pays disposera de 237 mégawatts en centrales solaires et 150 mégawatts en éolienne ».

Il a souligné que pendant la rencontre, il s’agira de réfléchir sur les probables impacts de la découverte de gisements de pétrole et de gaz sur les politiques énergétiques des Etats.

Le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), Pr Amsata Ndiaye, a invité les participants à réfléchir et proposer des pistes de solutions aux décideurs, pour que les engagements pris pour démocratiser l’énergie « ne soient pas pollués par l’ivresse de la disponibilité de gaz et surtout de pétrole ».

Selon lui, il s’agit de voir « comment faire du pétrole et du gaz, des instruments d’un développement harmonieux, équitable et durable ».

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