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Affrontements intercommunautaires au centre du Mali : Les dangers d’un embrasement !

Les récents affrontements entre peuls et Dogon dans le cercle de Koro ne sont que  les derniers d’une longue série. Ils (affrontements) viennent rappeler l’urgence d’agir face un phénomène qui, au fil des mois, s’est s’installé dans le quotidien des Maliens, particulièrement ceux du Centre où le terrorisme a finalement porté un coup dur au vivre ensemble. Mis dos à dos, des communautés, qui ont cohabité en harmonie pendant des siècles, se voient désormais en chiens de faïence. Elles s’affrontent presque régulièrement. Généralement, ce sont les peuls, victimes d’un amalgame terrible, qui sont au centre de ces affrontements. Ils sont, en effet, souvent soupçonnés de collusion avec Amadou Koufa, le prédicateur djihadiste qui sème la terreur dans tout le Centre du Mali.

En mai 2016, des affrontements entre Bambaras et Peuls ont fait 24 morts et 5 blessés dans le cercle de Ténenkou. Et, en mars 2017, dix personnes avaient également trouvé la mort dans des affrontements entre chasseurs bambaras et éleveurs peuls dans le cercle de Niono. Ajoutez-y ces affrontements intercommunautaires meurtriers notamment à Sokolo où 7 personnes ont perdu la vie le 21 février, à Diaou, (10 morts dont un enfant brûlé vif), Kao (11 morts).

Les amalgames et la stigmatisation de nos compatriotes membres de la communauté peule sont légion: la rafle effectuée à la foire de Touara (Ké-Macina) suivie de violences corporelles et de disparitions le 13 mars en est une illustration inquiétante.

Aujourd’hui, la situation est telle qu’il faut craindre le pire.

En réalité, le régime en place est coupable de cette situation. D’abord il a baigné dans l’immobilisme pendant deux ans, laissant pourrir une situation devenue explosive. Faut-il le rappeler, des organisations peules avaient attiré l’attention sur la dégradation du climat entre les communautés au Centre. Aujourd’hui encore, toutes les tentatives de ces associations peules et des regroupements de développement des cercles des régions de Mopti et Ségou pour parer à l’irréparable risquent d’être anéanties par l’immobilisme, si ce n’est la fuite en avant et l’incapacité de l’Etat. Alors, demain, une autre crise ?  Aux autorités de faire la bonne lecture des douloureux événements qui se passent et anticiper le pire.

Les partis politiques de l’opposition, alarmés par cette situation explosive, pointent du doigt l’incapacité du président de la République et du gouvernement à apporter des solutions appropriées pour restaurer la stabilité, la sécurité et la cohésion entre des communautés.

La Rédaction

 

Zénith Balé

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