C’est arrivé jeudi dernier. Les populations de Mopti ont violemment pris à parti un groupe d’homosexuel (les) ayant organisé un «sumu» en vue de la célébration d’un mariage gay.
La victime (un élément de la Garde nationale) a succombé de ses blessures le week-end dernier à Bamako où elle a été transportée pour recevoir des soins. L’homme d’une trentaine d’année a reçu un projectile sur la tête au cours des affrontements (Paix à son âme).
Les homosexuel(les) en question ont poussé la provocation jusqu’à vouloir organiser un «sumu», un festival de musique et de danse précédant une cérémonie de mariage. Il nous revient qu’ils sont venus de plusieurs régions du Mali dont Bamako, Ségou et Kayes, en l’occurrence, dans le seul but de célébrer l’union de deux hommes. Naturellement la population n’a pas perçu la chose d’un bon œil et les a pris à partie. Tous leurs matériels furent saccagés. En somme, l’on ne déplorait, jusque là que des dégâts matériels par ailleurs réparables. Les choses auraient pu s’arrêter là. Mais nos homosexuels eux, n’entendirent pas les choses de cette oreille. Ils décidèrent de porter plainte à la police et de faire faire interpeller les présumés casseurs. Ce fut la goutte de trop. C’est en ce moment que les populations décidèrent d’en finir avec eux.
C’est une population en colère qui prit dès lors d’assaut leur maison. L’intention des manifestants ne souffrait d’aucune ambigüité: laver l’affront dans le sang. Débordée, la police appela la garde nationale en renfort. C’est lors des échauffourées qu’un projectile atteint violemment le Garde à la tête. Il succomba 48 heures plus tard de ses blessures.
Les populations ne décolèrent pas encore à Mopti. Il faudra s’attendre à d’autres manifestations. La situation était calme pendant le week-end. Accalmie mise à profit par les autorités et les notabilités pour siéger sur la question.
Pour de nombreux observateurs et analystes, cette attitude des homosexuels maliens n’est pas seulement un acte de provocation. Elle cacherait en vérité, le début d’un combat pour leur reconnaissance légale. Une sorte de test grandeur nature, d’où, justement leur présence massive à Mopti.
B.S. Diarra