Le hameau de culture Djankouté a été dans la nuit de samedi 9 à dimanche 10 juillet 2016 le théâtre de violents affrontements entre les habitants de deux villages proches, Nafadji et Djoukouté à la suite desquels l’on déplore plus de 10 morts et de nombreux blessés graves dans les rangs de deux protagonistes, selon des sources locales bien introduites. Au Mali, le conflit foncier rural est à l’origine, malheureusement, d’affrontements fratricides entrainant des morts.
Dans le cas d’espèce, les deux villages se réclament propriétaires du hameau de culture Djankouté. Tout a commencé lorsque les habitants du village de Nafadji ont construit des cases rondes pour servir d’abris provisoires. En réaction, les habitants du village de Djoukouté sont venus détruire les réalisations faites par l’autre village. Pour se venger, le village de Nafadji a réagi en empêchant l’autre village de faire des travaux champêtres autour des champs de ce hameau convoités par les deux villages pour sa fertilité. C’est une terre arabe en d’autres termes une terre cultivable. Comme, le village de Djoukouté a détruit les installations de l’autre camp, ce dernier a riposté en empêchant à son tour ses villageois de cultiver.
C’est alors que des habitants du village de Djoukouté sont venus enlever quelques habitants du village de Nafadji qui étaient sur le site disputé et les ont amenés chez eux . Ils les ont considérés et traités comme des prises de guerre, leurs esclaves, en les attachant avec des cordes. Finalement les protagonistes se sont retrouvés au hameau de culture Djankouté. Ils étaient tous armés et l’affrontement a été inévitable. Malheureusement, il y a eu plus de 10 morts dans les deux camps et de nombreux blessés graves. Deux blessés qui finiront par succomber à leurs blessures.
Ces deux villages sont tous situés dans la commune rurale de Séféto, cercle de Kita et région de Kayes. Or, il était interdit à ces deux villages de cultiver là-bas, sauf sur l’autorisation des autorités compétentes, à cause de la mésentente entre eux, pourtant voisins et frères.
Le calme est revenu dans les deux villages. Les forces de l’ordre ont procédé à des arrestations pour calmer les esprits.
Nous présentons nos condoléances aux familles en priant pour le repos des âmes des décédés, en souhaitant prompt rétablissement aux blessés.
Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.
David Keita
Source : Le Progrès