Le Ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Yaya Sangaré, annonçait officiellement, il y a quelques semaines, lors d’un briefing, que 65 de nos compatriotes établis en Angola seraient en détention à Luanda. Ce, en raison des nouvelles réformes économiques en vigueur dans ce pays d’accueil. À la date d’aujourd’hui, leurs familles voudraient savoir du Ministre Yaya Sangaré le sort réservé à nos compatriotes en détention illégale en Angola et l’évolution de la situation.
La troublante situation des Maliens de l’Angola vient de s’ajouter à la liste des pays où nos compatriotes rencontrent de sérieux problèmes dans l’exercice de leurs activités. Selon le Ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, cette triste situation qui frappe de plein fouet nos compatriotes, fait suite à une décision des plus hautes autorités de ce pays en passe de résoudre une crise économique dans leurs zones minières. Une décision brutale consistant à chasser immédiatement les Ressortissants africains intervenant dans les secteurs du Commerce et des Mines. Ainsi, suite à des déguerpissements et des arrestations des Étrangers, 65 Maliens se sont retrouvés dans les filets de la police angolaise et conduits vers les centres de détentions. Le Ministre Yaya Sangaré assurait ici à Bamako que nos compatriotes sont sous assistance alimentaire et les procédures de leur élargissement seraient en cours. En fait, Bamako doit demander à Luanda d’obtenir soit de leur libération ou de leur rapatriement.
Parlant des mesures de rapatriement, le Ministre Sangaré disait que l’État malien est prêt à prendre les dispositions pour le retour au bercail de tous nos Ressortissants dans ce pays de xénophobie. Mais, depuis toujours, il n’y a aucune suite. D’où, les interrogations des uns et les autres sur le silence de l’État malien par rapport au sort réservé à nos compatriotes.
Aussi, leur nombre a-t-il augmenté ou diminué ? Quelle est la décision finale du Gouvernement angolais ? Nos Ressortissants seront-ils libérés ou rapatriés ? Voilà tant de préoccupations qui taraudent les esprits bien de familles de nos braves jeunes. Donc, que le Gouvernement malien veuille prendre ce dossier de nos compatriotes en Angola très au sérieux.
Mohamed BELLEM
LE COMBAT