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Affaire PMU-Mali : Me Bathily ne décolère pas

Décidément la haine et l’acharnement sont devenus des moyens de gouvernance dans le Mali actuel. Les derniers développements de cette affaire en sont pour preuves. La Cour Suprême étant saisie du dossier, le ministre de la Justice, Me Bathily, s’en moquerait. Dernières trouvailles, l’émission d’un mandat d’arrêt international, la saisine d’Interpol, etc. Au même moment, l’honneur du président Ibrahim Boubacar Keïta et la crédibilité de notre cher Mali sont entachés en France suite à l’affaire Michel Tomi.

 mohamed ali bathil ministre justice garde sceaux

Le président de l’association  » Horonya  » est aujourd’hui le tout puissant ministre de la Justice de notre pays. Il occupe bien le poste depuis l’accession au pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keïta en septembre 2013. L’on ignore ce qui lie les deux hommes. Le président du RPM (Rassemblement pour le Mali) devenu président de la R2publique s’est en tout cas attaché les services d’un responsable associatif. Magistrat de profession, enseignant de faculté, avocat un moment, féru de droit, l’homme apparaissait vraiment bien dans son coin.

Sauf qu’il commence à en rajouter. D’abord, il y a eu l’interpellation et l’incarcération des juges. Il dut se raviser face à la fronde des magistrats. Puis, il y a eu les envolées lyriques contre les anciens Chefs d’Etat,, MM Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré . au passage, c’est le maire du District de Bamako, Adama Sangaré, qui essuya les foudres du ministre. Enfin, il brandit l’affaire dite du PMU – Mali.

Soit – disant affaire, disons-le puisqu’au départ il n’y avait plainte de quelque part que ce soit. Ni l’Etat, ni les privés, pourtant actionnaires de l’entreprise, n’avaient accusé Idrissa Haïdara, le PDG.

L’opinion publique apprendra de la bouche du ministre les charges pesant contre le sieur Haïdara avant tout préalable. La suite est connue. Détention puis libération provisoire, etc. Non content, le ministre congédia le juge instructeur. Il est revenu à la charge à travers le Contentieux du gouvernement.

Devant la Cour Suprême, l’ordonnance de mise en liberté provisoire est cassée. Les administrateurs sont pressés de débarquer le PDG. Une partie civile est trouvée pour les besoins de la cause.

Dernières trouvailles, la justice est conduite à émettre un mandat d’arrêt international contre le prévenu qui serait parti se faire soigner à l’étranger. L’organisation internationale de police. Interpol, est mise à contribution à cette fin. Me Bathily ne décolère donc alors pas. Il voudrait coûte que coûte revoir Idrissa Haïdara retourner en prison. Histoire de le voir mourir à petit feu dans une cellule.

Me Bathily n’&aurait guère besoin des raisons de santé évoquées et confirmées par les spécialistes. Il n’aurait même plus confiance en ses collègues magistrats dont certains avaient ordonné la relaxe provisoire. Du début de cette affaire PMU en fin décembre 2013 à nos jours, faudrait – il remarquer des violations flagrantes tout le long de la procédure.

Accusations publiques portées, interpellation et incarcération sans plainte, pressions sur des magistrats, descente musclée de pandores dans les domiciles privés, entrave à la bonne marche de la justice, etc. toutes choses qui font croire à l’opinion publique que la haine et l’acharnement sont devenus des moyens de travail, sinon de gouvernance dans notre pays.

Et pourtant, en bon avocat, Me Bathily aurait dû se soucier aujourd’hui de la tournure prise par l’affaire Michel Tomi en France. A longueur de journée, l’honneur du président Ibrahim Boubacar Keïta et la crédibilité de notre pays sont entachés. Le gouvernement malien avait publiquement rejeté les accusations rapportées par un confrère français,  » Le Monde « . Il avait été même question de plainte contre le journal. En bon avocat, Me Bathily se devait d’aller défendre et le Mali et son président de la République. Sur cette affaire, les Maliens ne l’ont jamais vu ni entendu se prononcer.

Si ce n’est pas à Bamako, c’est en France dans les foyers occupés par nos compatriotes que Me Bathily a été entendu faisant une peinture noire de la gestion des régimes passés.

Les Maliens aimeraient bien qu’il reprenne le miro pour contredire les accusations rapportées par la presse française. Mieux, que Me Bathily porte plainte contre elle au nom de l’Etat du Mali ! Pour l’honneur !

Le cas échéant, Me Bathily est invité à garder raison. Cela fait huit mois que le nouveau pouvoir est là./ il n’ya jusque – là aucune visibilité, aucun espoir, aucune promesse électorale tenue. Les Maliens ont beaucoup plus besoin de l’amélioration de leurs conditions de vie que de la chasse aux sorcières. A un pas du mois de  » Ramadan « , le gouvernement auquel appartient Me Bathily est appelé à prendre des mesures salvatrices comme du temps des régimes précédents.

B. Koné

SOURCE: Le Malien

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