Nous vous annoncions dans notre publication du 16 décembre passé la couleur de l’affaire Diarah Diarra en cours d’instruction au pôle économique suite à une plainte de la Plateforme contre la corruption et le chômage (PCC).
Ce dossier d’un enjeu de plus de 3 milliards semble tendre vers son épilogue, car les éléments de la brigade d’investigation du pôle auraient fini les auditions dans la semaine du 13 janvier.
Au total, une vingtaine de personnalités dont le maire lui-même seraient passées devant les enquêteurs du pôle économique, ce qui aurait permis à ces derniers de méticuleusement mettre leur doigt sur tous les éléments de preuve incriminant le maire et son entourage proche au nombre desquels nous pouvons citer :
1 Le 2ème adjoint chargé des affaires domaniales,
2 Un ancien bénévole de la mairie mandaté par le 2eme adjoint pour gérer le foncier,
3 Un agent immobilier du nom de adama Diallo qui serait en fuite en Dakar après une première interpellation,
4 Le chef de village de souleymanebougou Modibo Sidibé et
5 Un imprimeur local qui selon nos source a été placé sous mandat de dépôt le jeudi 03 janvier 2020 pour fabrication et détention frauduleuse de permis d’occuper.
L’imprimeur déféré à la maison de correction et d’arrêt de Bamako, serait sacrifié par le maire dans sa tentative désespérée de se disculper des accusations de dispense illégale de frais d’édilité.
En effet, face aux témoignages des différents employés et conseillers de la mairie confirmant l’authenticité des 15 000 permis d’occuper dispensés par le maire entre 2018 et mi 2019, ce dernier n’avait d’autre défense que de trouver des bouc émissaires en essayant de démontrer que ces permis étaient frauduleux.
Toujours selon nos sources, rien ne peut sauver la tête de Diarra diarrah dans les différentes affaires en particulier celles de la vente du TF 74 861 de l’ortm évalué à 1,5 milliards et des dispenses anarchiques de permis d’occuper (15 000 permis en 2 ans soit 1,2 milliards de nos francs).
Pour ne rien arranger, nous apprenons également qu’une lettre de dénonciation datant du 28/11/2018 et signée par 10 conseillers de la mairie (avec comme cheffe de file Mme Maiga Yorobo sitan Diarra) aurait atterri au pôle économique. Ce qui impliquerait l’ouverture par le procureur de nouvelles enquêtes à adjoindre aux dossiers existants.
Dans l’intérim le défilé des marabout et charlatans se poursuit à moribabougou pendant que le passeport du maire serait confisqué et que ce dernier est gardé à vue à la brigade du pôle économique depuis le 21 janvier.
Nous reviendrons dans les jours à venir avec la suite de ce dossiers que nous suivons de près.
A. Savané
Source: Figaro du Mali