Sur l’invitation de l’observatoire ICMA (Initiative pour le Changement au Mali et en Afrique) et en partenariat avec le Réseau citoyenneté et co-entrepreneuriat Joko ni Maaya, plusieurs représentants d’associations et de coordinations d’associations de la Société civile ont animé, ce samedi 8 novembre 2014 à partir de 10 heures, à la Maison de la presse de Bamako, un cadre d’échanges citoyens autour des rapports d’audits conduits par la Cour suprême et le Bureau du vérificateur général. Le représentant du FMI au Mali, Anton Op Beke était le conférencier.
Etaient aussi présents, des communicateurs traditionnels, des organes de la presse et des médias, ainsi que des représentants de l’administration et des Institutions dont le Bureau du Médiateur, des élus communaux – représentants des collectivités décentralisées. Il s’agissait pour cet espace de vulgariser le contenu des rapports et d’offrir un cadre d’échanges citoyens autour des révélations d’irrégularités et de fraudes soulignées dans des dits documents pour ainsi décider d’une démarche collective et populaire pour la réparation des préjudices causés. A l’issue de la rencontre, l’Assemblée a convenu de :
- Féliciter le FMI pour sa rigueur de gestion, particulièrement le rôle clé que l’institution a joué dans les conduites des audits et la publication des différents rapports.
- Saluer la présence de la presse, des medias et des communicateurs traditionnels à ses cotés.
- Prendre acte des nombreuses irrégularités rapportées, les révélations de fraudes, et autres manquements dus à la mauvaise gestion.
- Déplorer que huit (08) mois après l’acquisition du Boeing P4-PRM, tant de questions demeurent encore : notamment la version originale du contrat de vente, les précisions par rapport à la société BBJ Ltd. et ses relations avec le Mali, la copie et les conditions du contrat d’exploitation liant JetMajic à l’ETAT Malien.
- Saluer la présence à ses cotés ce jour des élus du peuple – députés et élus communaux.
- Demander aux élus de sursoir à toute divergence politicienne afin d’accompagner les efforts pour une interpellation diligente et non partisane du gouvernement dans les plus brefs délais, pour que justice soit rendue.
- Inviter toutes les forces vives de la Nation, plus particulièrement nos centrales syndicales et nos organisations faitières de la société civile, toute association, personne physique ou morale de nous rejoindre dans ce combat de survie pour notre honneur et notre dignité. Nous demandons réparation immédiate et sans délais des dommages et intérêts.
C’est donc pourquoi, les citoyens que nous sommes, réunis en ce jour, lancent un
vibrant appel au président de la République et à son gouvernement de vite se ressaisir. Une priorité de traitement doit être accordée à ce dossier judiciaire pour que tous les acteurs et leurs complices soient sanctionnés avec les dernières rigueurs en territoire Malien et ou en dehors – à tout autre coin et recoin de cette planète.
Pour cela, nous serons prêts à saisir la Cour pénale si le besoin s’y prêtait, car de tels crimes dans des pays comme les nôtres, sont assimilables à des crimes contre l’humanité, ou à des crimes de guerre, la guerre de la survie que nos populations combattent tous les jours.
Tous, ensemble, exigeons une bonne gouvernance et des bonnes pratiques dans nos actes de tous les jours de nous mêmes, de nos familles, de nos gouvernements, de nos institutions, de la République et de toute la Nation Malienne.
Tous sont conviés à la Réunion du Samedi 15 novembre à 10 h pour la mise en place d’un organe partie civile de veille citoyenne et de réparation de dommage causé au Peuple
Malien. Pour nous rejoindre dans la lutte contacter : contact@icma-mali.org ou Tél :
+223 73.40.46.36 pour avoir plus de détails sur la réunion de suivi du 15 Novembre.
Zéro tolérance pour la délinquance financière c’est notre vision du nouveau Mali dans le concert des Nations !
Bamako, Samedi 08 Nov. 2014