Pour avoir accepté d’auditer des marchés alors qu’ils sont couverts par le sceau du secret-défense (article 8 du Code des marchés publics avant modification récente), le Bureau du Vérificateur général était sur un terrain bien glissant, selon un très haut magistrat de la République. En étalant dans son rapport des éléments touchant au matériel militaire d’un pays en guerre comme le Mali, le Vérificateur général Amadou Ousmane Touré, assure ce haut cadre du parquet malien, a visiblement violé la loi. » Il est juridiquement inconcevable que le Bureau du Vérificateur général étale sur la place publique, dans un rapport, qui plus est, mis en ligne, des matériels de guerre commandés en allant dans des détails simplement ahurissants « , a-t-il dénoncé. Avant d’ajouter que le travail fourni par le Vérificateur général laisse transparaître une volonté claire de nuire à certaines personnalités.
Par ailleurs, de sources bancaires, plusieurs professionnels de ce secteur auraient fait des reproches au Végal sur » l’erreur qui a consisté à la publication en fac similé dans ses rapports d’audits des copies des chèques émis par certains établissements financiers. Cela ne se fait nulle part. Le secret professionnel dans le domaine bancaire l’interdit et le Végal n’est pas censé l’ignorer ».
Toutes ces critiques ajoutées à celles formulées par l’ex-ministre de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, portant sur « l’incompétence » du BVG à auditer ce dossier, poussent certains observateurs à douter de« l’objectivité » de son travail.
Bruno SEGBEDJI