Et si les autorités rouvraient la maison d’Allah et désignaient ou demandaient au Haut Conseil Islamique de désigner deux imams temporaires pour six mois, en attendant que les esprits se calment ?
Le vendredi 05 décembre 2014 dans la soirée, une assemblée générale s’est tenue à Badalabougou en Commune V du District de Bamako. Elle a réuni des fidèles musulmans dudit quartier. Organisée par les partisans de l’imam Baya Gamby, cette assemblée générale a abordé une seule question, celle de la fermeture de la grande mosquée du quartier à cause des divergences et affrontements entre les coreligionnaires. Des divergences nées du processus de succession de l’imam principal décédé il y a quelques mois.
Les partisans de l’imam Baya Gamby désigne le chef de quartier, Adama Koné, comme celui par qui la division est arrivée. D’entrée de jeu de cette assemblée générale, les participants ont dénoncé ce qu’ils appellent les manœuvres et manigances du chef de quartier Adama Koné. Aussi ont-ils qualifié de mensonge les récentes déclarations de Adama Koné.
Tidiane Diallo, un prêcheur de la grande mosquée, a parlé sans retenue. Selon ce prêcheur, Adama Koné est celui par qui Satan est entré dans la mosquée. Ce qu’a confirmé un autre intervenant lors de ladite assemblée générale, en déclarant: “Les arguments avancés par le chef du quartier pour écarter Baya Gamby ne tiennent pas, parce que ce dernier a habité le quartier pendant plus de 20 ans. Ce n’est pas parce qu’il est à Kalaban qu’il ne doit pas avoir une place dans cette mosquée. Nous sommes opposés à son exclusion. Nous avons proposé qu’il soit l’adjoint de Makadji. C’est Adama Koné qui s’y oppose en désignant le flis de l’Imam défunt comme adjoint à l’Imam principal”.
Tous les intervenants ont déploré l’attitude du chef du quartier à ne pas vouloir l’apaisement. Un problème d’argent serait à la base de cette crise entre des fidèles de Badalabougou où l’on s’accorde à condamner les manoeuvres de Adama Koné.
les partisans de l’imam Baya Gamby indiquent que M. Koné est par principe, en sa qualité de chef de quartier, celui qui doit se mettre au dessus de la mêlée en toute circonstance, afin d’apporter l’apaisement au quartier. Malheureusement ils disent constater, comble de malheur, que c’est lui l’instigateur du désordre qui est aujourd’hui entretenu. Les partisans de l’imam Baya Gamby perçoivent le chef de quartier comme un pyromane qui pousse les uns et les autres à se regarder en chiens de faïence.
Toute la Commune V est révoltée par ce problème au cœur duquel le nom du chef de quartier apparait. Et si les autorités rouvraient la maison d’Allah et désignaient ou demandaient au Haut Conseil Islamique de désigner deux imams temporaires pour six mois, en attendant que les esprits se calment ?
Laya DIARRA