C’est en principe demain, mardi 23 février 2021 que les personnes accusées pour « complot contre le gouvernement, association de malfaiteurs, offense à la personne du chef de l’Etat et complicité de ces faits » seront situées sur leur sort devant la chambre d’accusation.
Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, porte-parole du Collectif pour la défense de la République (CDR) aussi bien que d’autres personnes comme Mahamadou Koné, Vital Robert Diop, directeur général du PMU-Mali, Souleymane Kansaye, Aguibou Macky Tall placées en détention provisoire, le 31 décembre 2020, pour « complot contre le gouvernement, association de malfaiteurs, offense à la personne du Chef de l’Etat et complicité de ces faits », vont-ils recouvrer la liberté ? La réponse demain à la Cour d’appel de Bamako.
Il reviendra aux juges d’aller ou non dans le sens de l’Avocat général, Aliou Nampé qui, mardi 16 février, avait requis la nullité de la procédure et la levée des mandats de dépôt contre les présumés complotistes. L’affaire était pendante devant la chambre d’accusation.
Flash-back. Tout a commencé le lundi 21 décembre 2020 avec une série d’interpellations menées par la direction générale de la sécurité de l’Etat (DGSE, le renseignement malien).
« A la suite d’une dénonciation des services de sécurité faisant état de fait d’atteinte à la sûreté de l’Etat, une enquête préliminaire a été ouverte au niveau du Service d’investigations judiciaires (SIJ) de la gendarmerie nationale », avait fait savoir le procureur de Bamako, Mamoudou Kassogué.
Jeudi 31 décembre 2020, le parquet de Bamako a confirmé dans un communiqué l’ouverture d’une information judiciaire contre six personnalités, dont l’ex dernier Premier ministre avant le putsch d’août, Boubou Cissé, pour « complot contre le gouvernement, association de malfaiteurs, offense à la personne du chef de l’Etat et complicité ». Le juge a ordonné leur placement sous mandat de dépôt. Dr Boubou Cissé avait formellement démenti le 23 décembre 2020 n’être impliqué dans aucun un projet de déstabilisation. Ce qu’avaient aussi d’ailleurs soutenu ses avocats dont Me Tapo.
Après la détention de ces personnalités, beaucoup de défenseurs des droits de l’Homme ont émis des réserves sur la pertinence des motifs qui ont conduit les « complotistes » à la Maison centrale de Bamako. Si les accusés recouvraient leur liberté, ce ne sera que justice rendue.
L’un des avocats de la défense, Me Kassoum Tapo a parlé de « dossier complément vide ».
Mamadou Sidibé
Source : Arc en Ciel