La Cour d’appel de Bamako, dans son audience du lundi 16 décembre, a condamné les deux activistes Bouba Fané et Abdoul à deux Niang à deux ans avec sursis. Ils avaient été condamnés en première instance le 31 octobre dernier à deux ans de prison ferme.
Cette affaire remonte au mois de septembre quand les deux activistes avaient, dans une video, proféré des mots malsains à l’endroit des magistrats du Mali et le garde de Sceau, Malick Coulibaly. Les deux puissants syndicats de la magistrature, Syndicat autonome de la magistrature (Sam) et le Syndicat libre de la magistrature (SILMA) avaient porté plainte contre Abdoul Niang et Bouba Fané pour outrage à magistrats dans l’accomplissement de leur mission. Après une première convocation par le procureur de la République près du tribunal de la commune 5 de Bamako, les deux activistes ont compare à nouveau le 31 octobre dernier et se sont vus condamnés au deux ans de prison ferme et immédiatement déférés à la prison centrale de Bamako.
Selon des sources proches, la famille des deux prévenus et certains leaders religieux avaient depuis lors entamé des négociations auprès des deux syndicats de la magistrature, afin que ceux-ci retirent leu plainte.
Le processus a été long et plein de perepeties car pour un premier temps, le juge d’instruction chargé du dossier a refusé la liberté provisoire pour les deux activistes. Il a fallu attendre, l’audience en appel à la Cour d’appel du lundi 16 décembre dernier que les deux prévenus soient libérés, après le retrait de la plainte par les deux syndicats des magistrats.
Avec le verdict de 2 ans avec sursis, Abdoul Niang et Bouba Fané sont rentrés chez eux le même lundi soir. Dans un post sur sa page Facebook, Abdoul Niang a d’abord remercié tous les gens qui se sont investis pour leur liberté et a particulièrement salué les leaders syndicaux des magistrats pour avoir accepté de les pardonner en acceptant de rétirer la plainte.
De toutes les façons, la leçon semble avoir été comprise par les deux activistes qui s’engagent désormais à épauler les hommes et les femmes en robe noire dans l’accomplissement de leur mission régalienne qui consiste à dire le droit, rien que le droit entre les citoyens.
Seydou Diamoutene
22 Septembre