Détenus depuis 2013 dans l’affaire dite des bérets rouges et après l’ouverture du procès, en décembre 2016, à Sikasso, le Général Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés ont de nouveau comparu devant le juge le 13 janvier dernier pour une audience de mise en liberté provisoire. Mais, c’est le mardi 28 janvier 2020 que cette faveur a été accordée.
La décision était très attendue non seulement par les prévenus et les familles des victimes, mais également par le peuple tout entier, qui a hâte de connaitre l’épilogue de cette triste affaire. Tous les regards étaient donc tournés, le mardi 28 janvier 2020, vers la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako, où la décision de mise en liberté provisoire du Général Sanogo et ses co-accusés était très attendue. Cette affaire continue de susciter de nombreuses interrogations. Me Tièssolo Konaré, l’un des avocats d’Amadou Haya et co-accusés, expliquera qu’il ne s’inquiète plus encore car, se réjoui-t-il, au Mali le vocabulaire de «mise en liberté provisoire » n’existe plus. Il a par ailleurs ajouté que son client est libre avec 13 autres accusés dans l’affaire dite des bérets rouges.
«Il était urgent et impérieux que la prochaine session d’assises soit consacrée à l’affaire Sanogo et co-accusés », déclarait Idrissa Arizo Maïga, procureur général près de la Cour d’appel de Bamako, lors de la clôture de la 2ème session d’assises en novembre 2019. Pour Me Konaré, ses clients ont le moral au top, avec une conscience tranquille.
Sur cette mise en liberté provisoire, le président du parti de la Solidarité africaine pour le développement et de l’indépendance (Sadi), Dr. Oumar Mariko, donne son point de vue. Lequel point de vue n’est autre qu’un appel à la réconciliation. «Les conflits fratricides ne servent à rien dans une armée. Cette libération doit être un point de départ d’un nouveau Mali », a-t-il commenté.
Les familles des victimes vont peut-être dire leur vérité après, sinon pour l’heure, aucune réaction de leur part.
Ousmane Diakité
Source: Soleil Hebdo