Pour rafraîchir les mémoires, le combat de David contre Goliath (Samuel 17, 1-58), cité également dans le Coran (sourate 2, verset 251), est le combat dans lequel le futur roi d’Israël David, fils du berger Esaïe, le plus petit de ses 7 frères et encore adolescent, abat le héros des Philistins, le géant et courageux Goliath, d’un caillou lancé avec une fronde. Dans ce duel, personne n’aurait misé le kopeck sur les chances de victoire de David, mais le miracle se produisit sou la forme d’une ruse du plus faible. Le match qui opposera demain, dans le cadre de la finale de la 63e Coupe du Mali de football, AFE au Stade malien de Bamako, est, de prime abord, semblable à tous points de vue à une formalité. En effet, sur plusieurs plans, les pensionnaires de Sotuba (Stade) vont avec la faveur des pronostics.
Primo, pendant qu’AFE découvre ce stade de la compétition (donc un véritable néophyte), le Stade malien a déjà dans son musée 22 trophées de Dame Coupe pour une trentaine de finales disputées (1961, 1963, 1970, 1972, 1982, 1984, 1985, 1986, 1988, 1990, 1992, 1994, 1995, 1997, 1999, 2001, 2006, 2013, 2015, 2018, 2021 et 2023).
Secundo, à une journée de la fin du championnat national Ligue 1 Orange, le Stade malien de Bamako est assuré d’être vice-champion avec 57 points (derrière le Djoliba AC, 66 points) tandis que AFE occupe la 7e place avec 39 points.
Tertio, sur le chemin qui mène à la finale, le Stade malien de Bamako a fait tomber un baobab, le Djoliba AC en 1/2 finale au moment où AFE se débarrassait de l’AS Bakaridjan. Cependant, la pression n’est pas sur David (AFE), qui va jouer décontracté sur son statut de petit poucet. Et pour cause : le club formateur de l’attaquant des Aigles, El Bilal Touré (récent vainqueur de l’Europa League avec Atalanta Bergame, Italie), vient de faire tomber Goliath (Stade malien) le 6 mai dernier lors de la 25e journée du championnat national de Ligue 1 Orange (1-0). Au match aller (16e journée), le Stade avait gagné 2-0. C’est dire que “tout est possible !”
Cette finale AFE-Stade malien de Bamako a un double enjeu dont le plus important est le ticket qualificatif à la prochaine Coupe de la Confédération. Une compétition que les poulains de Mamoutou Kané “Mourlé” connaissent bien ayant atteint les 1/4 de finale lors de l’édition 2023-2024, éliminés par les Dreams FC du Ghana (2-1 à Bamako et 1-1 à Accra). L’autre intérêt du derby du 1er juin est d’ordre financier. En effet, aujourd’hui, la Fémafoot a mis et donné de la valeur à la Coupe du Mali qui motive plus d’un à chercher le graal. Le vainqueur empoche 20 millions de F CFA tandis que le finaliste rentre avec 10 millions de F CFA.
En cas de victoire du Stade malien de Bamako, l’équipe du président Mahamadou Samaké dit Sam Dièman touchera pour cette saison 2023-2024 un montant total de 40 millions de FCFA en tant que vice-champion. Effectivement, les 3 premiers du championnat national de Ligue 1 Orange gagnent comme récompense respectivement 30 millions FCFA, 20 millions FCFA et 10 millions F CFA.
Alors, pour ne pas sortir bredouille de la saison, l’équipe de Séran Diabaté (AFE) devra tout miser sur la finale de la Coupe du Mali. Le coach Bako Seck en est conscient. Et le Stade malien de Bamako est averti.
La Rédaction
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63e édition de la coupe du Mali :
La Fémafoot habille les finalistes
La finale de la 63e édition de la Coupe du Mali se joue ce samedi 1er juin 2024 au stade Mamadou Konaté entre Afrique Football Elite (AFE) et le Stade malien de Bamako. En prélude à cette finale, la Fédération malienne de football a offert des maillots aux deux finalistes. Présidée par Moussa Sylvain Diakité, 1er vice-président de la Fémafoot, la cérémonie de remise des équipements a eu lieu le jeudi 30 mai 2024 au siège de la Fémafoot en présence des représentants des deux équipes finalistes.
Avant de procéder à la remise des maillots offerts par Orange-Mali, sponsor officiel de la Fémafoot, Moussa Sylvain Diakité, au nom de Mamoutou Touré, président de la Fémafoot, a invité les deux finalistes à jouer dans le fair-play car, à ses dires, le football est un facteur de cohésion et de brassage.
“La finale de la 63e édition de la Coupe du Mali doit être une fête du football. Elle doit être une rencontre d’amitié, de famille. Car la Coupe du Mali est la souveraineté nationale. Elle débute depuis les bases du district jusqu’à la phase fédérale. Donc, la Coupe du Mali rassemble du peuple malien. Et il n’est pas donné à n’importe quelle équipe de venir en finale. Les deux équipes finalistes méritent de jouer la finale de la 63e édition de la Coupe du Mali. Elles doivent respecter l’esprit du fair-play, de fraternité, d’amitié. Le football n’a pas besoin de violence. Le football ne doit pas être un facteur de division. Le football doit approcher ses différents acteurs. A ce titre, le premier capital, le premier crédit pour les responsables de la Fémafoot, les dirigeants des clubs, les supporteurs, les journalistes, l’ensemble des acteurs du football doit être la relation humaine. Nous nous connaissons tous grâce au football. A travers cette relation, nous pouvons nous rendre des services mutuels. Au Mali, le vivre ensemble est un fondement de notre société. Le football doit renforcer le vivre ensemble. Le football doit permettre à ses acteurs d’être ensemble. Cela est en train de devenir une réalité à partir de cette saison sportive. La tension est en train de baisser entre les acteurs du football malien. Les problèmes qui existaient sont en train d’être résolus. Et cela grâce aux journalistes sportifs, aux équipes”, a-t-il déclaré.
Le 1er vice-président de la Fémafoot a félicité les autorités de la Transition qui, malgré la période difficile que le pays traverse, sont en train d’investir des milliards dans la construction des infrastructures afin d’animer le football et de rassembler les Maliens. Et d’appeler les Maliens à participer à la finale qui est la fête de souveraineté nationale, la fête du Mali. “Nous demandons à l’ensemble des acteurs du football, les deux finalistes à être fair-play. Car ce n’est pas une question de victoire, c’est une ferveur de fête, de communion dont le Mali a besoin. Et c’est dans cette ferveur, cette communion que le Mali peut gagner. Les Maliens ont toujours vécu ensemble. Ils doivent continuer à vivre ensemble en cousinage avec des blagues. Et le Mali a tout à gagner dans cette atmosphère”, a-t-il indiqué.
Il est revenu sur la visite de la Fifa au Centre technique à partir duquel l’avenir du football malien va se jouer. Mais, a-t-il insisté, “s’il n’y a pas d’entente, de cohésion entre les acteurs du football malien, personne ne viendra nous aider, personne ne nous accompagnera. Nous sommes des Maliens, nous sommes fiers d’être des Maliens. Nous avons toujours vécu ensemble, nous allons continuer à vivre ensemble, à se donner la main. La Fémafoot est là pour accompagner tous les acteurs du football malien. Nous sommes dans notre rôle d’animation, de développement du football malien. Je demande aux deux finalistes d’être fair-play. Que le meilleur gagne et que la fête soit belle !”
Siaka Doumbia