L’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem) a 27 ans. L’évènement a été célébré, le vendredi dernier, à la Cité universitaire de Kabala, en présence du recteur de l’Université des Lettres et des Sciences humaines de Bamako, Pr Macky Samaké (Ulsb), le secrétaire général de l’AEEM, Abdoul Salam Togola alias Willy. Occasion pour les anciens et les nouveaux membres de l’association de faire le point sur le thème : «27 ans de l’Aeem, quels enseignements ?» maturité syndicale.
Dans son intervention, le recteur de l’Ulsb, Pr Macky Samaké a souligné que 27 ans, ce n’est pas 27 jours. « C’est l’âge auquel l’enfant est capable de faire la différence entre le bien et le mal. Il faut reconnaître, que l’Aeem est devenue assez consciente. Elle a été capable de tourner dos à la violence. De plus en plus, elle exige la tenue régulière des cours. Cela est à saluer… », a-t-il déclaré.
Pour Issa Mariko, ancien membre de l’Aeem, la maturité syndicale de l’Aeem ne fait l’ombre d’aucun doute. « De toutes les associations du mouvement démocratique, l’Aeem est la seule à ne pas être divisée. Aujourd’hui, l’association a le temps matériel de faire des réclamations fortes pour l’amélioration des conditions d’étude… l’Aeem ne peut pas rester en dehors de la vie de la nation. L’essentiel, c’est de ne pas se laisser instrumentaliser par les politiques», estime-t-il.
Selon le secrétaire général de l’Aeem, Abdoul Salam Togola alias Willy, 27 ans, cela ne pourrait pas être possible sans un partenariat, sans un accompagnement des acteurs de l’éducation malienne. « 27 ans, c’est la jeunesse. Mais, nous nous sommes dit, depuis l’année dernière, vue les circonstances, même si prématuré qu’il faut une maturité dès maintenant parce que l’école malienne en a besoin… », a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « Nous avons tous souhaité avoir une école à la hauteur des souhaits. Nous avons tous souhaité se retrouvé dans cette école qui faisait la fierté du Mali (…) Cette occasion d’anniversaire est un moment pour l’Aeem d’exprimer des souhaits d’avoir une école malienne à la hauteur, de récupérer cette place que avions dans le concert des nations… ».
Par ailleurs, Willy a souhaité, dans ces revendications, la construction d’une bibliothèque à l’image de celle de Dakar. « Nous sommes dans l’université la plus vertueuse du Mali, la réalisation la plus immense des universités du Mali qu’est l’université de Kabala. L’Université a besoin de certaines conditions pour répondre aux normes… », a indiqué le secrétaire général de l’Aeem. Aussi, il a évoqué, entre autres, les problèmes d’hébergement, de restauration, de l’eau…
Mohamed Sylla
Source: L’Aube