Au seuil du nouvel an, le Président de la république Ibrahim Boubacar Kéita s’est adressé à la nation ce lundi 31 décembre 2018. Dans ce traditionnel discours de fin d’année IBK se réjouit de certaines avancées dans la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et dans la lutte contre le terrorisme. Toutefois, selon lui, la sécurité au centre et les conflits inter-communautaires restent préoccupants.
A propos de l’accord pour la paix et la réconciliation et le DDR, Ibrahim Boubacar Keita, affirme dans son allocution que les lignes bougent. «La signature, le 15 octobre 2018, du Pacte pour la paix entre le Gouvernement et l’Organisation des Nations Unies, assortie d’une déclaration d’adhésion de la CMA et de la Plateforme, contribuera certainement à conforter cet élan», a-t-il expliqué.
Sur le plan sécuritaire, le président de la république salue les actions conjuguées de nos forces maliennes, celles de la MINUSMA, de Barkhane et du G5 Sahel. Celles-ci souligne-t-il, sont en train de porter leurs fruits notamment dans le centre du pays.
Cependant, Ibrahim Boubacar Keita déplore les conflits inter-communautaires dans cette partie du pays. Pour le chef de l’Etat, cette insécurité constitue une menace sérieuse pour la cohésion et l’unité des populations. «Les solutions à nos crises sécuritaires ne peuvent pas être que militaires. Elles sont également économiques et humanitaires», a-t-il rappelé.
Dans son discours, le Président de la République a aussi abordé la question de la révision de la constitution, la croissance économique inclusive et les reformes institutionnelles en cours. Selon lui, tous ces secteurs nécessitent l’implication pleine de tous les partis politiques et de la société civile.
IBK, s’est enfin réjouit de son appel au dialogue entendu, selon lui, par certains leaders politiques.
« Le temps de grandes annonces sans suite doit être révolu », c’est en somme la réaction de Mody Ndiaye, président du groupe parlementaire d’opposition VRD. Le député de l’URD souhaite que les programmes déclinés par le chef de l’État se concrétisent avec efficacité et transparence. Concernant la révision constitutionnelle, il estime que ce n’est pas la réforme de la loi fondamentale qui pose problème, mais plutôt son contenu.
studio tamani