Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga était hier jeudi 18 janvier 2024 dans la capitale du Kénédougou pour présider la conférence de clôture de la 2ème édition de la Journée nationale de la souveraineté retrouvée. Il était accompagné pour la circonstance du ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions, de celui des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes ainsi que de la ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée des Réformes politiques et institutionnelles. Des membres du CNT étaient également présents.
Après l’accueil des grands jours réservé au Premier ministre par les autorités régionales et l’exécution de l’hymne national du Mali, plusieurs discours ont ponctué la cérémonie riche en couleurs, qui se tenait dans la salle Lamissa Bengaly. D’abord, celui du 1er adjoint du maire de la commune urbaine qui a remercié le Chef du Gouvernement pour le choix porté sur Sikasso, avant de saluer les autorités de la Transition pour leur détermination face aux prédations ainsi que pour les efforts consentis dans le redressement du Mali en général et en particulier pour l’ouverture del’Université de Sikasso.
Pour le représentant des Légitimités traditionnelles, également porte-parole du grand vestibule de la famille Traoré, le choix de Sikasso pour abriter cet important événement ne doit point surprendre, pour qui connaît l’histoire glorieuse de la région où une résistance farouche fut opposée par les souverains locaux à la pénétration coloniale. Le 1er mai 1898, date à laquelle le Roi Babemba Traoré se donna la mort plutôt que d’accepter la honte de la capitulation, doit ainsi être célébrée comme un autre symbole de la souveraineté nationale.
Quant à la ministre déléguée, chargée des Réformes institutionnelles et politiques, elle a rappelé le rôle déterminant joué par les populations de Sikasso pour l’adoption de la nouvelle Constitution. La souveraineté retrouvée se mesure selon elle à la récupération faite, non seulement de la totalité de notre territoire, mais aussi de notre justice et de notre éducation.
À la fin de son intervention, elle a procédé à la remise symbolique d’un exemplaire de la Constitution au Chef de l’Exécutif régional.
Pour le ministre des Affaires religieuses, du culte et des Coutumes, l’instauration d’une journée dédiée à la souveraineté retrouvée, répond principalement « au souci de retrouver notre souveraineté et notre liberté ». Il a chaleureusement remercié les populations de la région de Sikasso qui se sont massivement mobilisées, apportant ainsi leur soutien indéfectible au Président de la Transition, le Colonel Assimi Goîta et à son Premier ministre, le Dr Choguel Kokalla Maïga, qu’il a qualifiés de « véritables travailleurs ».
Quant au Ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions, il a lui-aussi salué les populations de Sikasso, particulièrement en raison de leur grande mobilisation en faveur des supporteurs des Aigles du Mali, un moment bloqués à la frontière ivoirienne.
A la suite de cela, il a rappelé la tenue des ANR qui sont à la base de toutes les réformes en cours.
Il a fustigé les pressions internationalesexercées sur notre pays, surtout celles de la CEDEAO qui, par leur caractère injuste et inique, ont obligé les Maliens à sortir pour dire non aux sanctions et montrer leur solidarité aux Autorités de la Transition.
Poursuivant sur sa lancée, le ministre est revenu sur les premières années des luttes pour l’indépendance et sur l’éclatement de la Fédération du Mali, organisée par la France.Il a rappelé à cette occasion, la ténacité des guerriers comme Tièba et Babemba. Il a ensuite fait le parallèle entre la lutte d’indépendance du temps de Modibo KEÏTA et celle d’aujourd’hui. Des difficultés ont certes émaillé l’avènement de la Transition. Mais aujourd’hui, elle tient bien sur ses jambes, a-t-il assuré. Trois missions ont ainsi quitté Bamako ce jeudi matin, 18 janvier 2024 dans nos avions, en partance respectivement pour Tombouctou, Sikasso et l’Ouganda. C’est pourquoi, il a invité les Maliens à rester toujours éveillés et à se rappeler que le Mali est un pays de grands empires et de grands rois.
Il a enfin donné l’assurance que les réformes se feront selon les résolutions des ANR.
Concluant la série d’interventions, le Premier ministre a, à l’entame de son propos, rappelé les grandes péripéties de notre histoire contemporaine dont un des grands moments fut la rupture avec la présence de forces armées étrangères sur notre sol. C’est cette rupture qui a été le déclencheur pour imposer notre souveraineté, à la fois militaire, culturelle, stratégique, économique, politique et diplomatique.
Maintenant que la ville et la région de Kidal ont été libérées, il faut appeler les Maliens à l’union sacrée, au pardon et à la réconciliation. « Plus on est fort, plus on doit être humble », a-t-il scandé.
Le Premier ministre a lui-aussi salué la grande mobilisation des populations de Sikasso. Tout doit concourir aujourd’hui au rayonnement du Mali sur la scène nationale. Aussi, a-t-il invité les Aigles du Mali engagés dans la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, à s’inspirer des performances des FAMa, pour « monter en puissance » et ramener la coupe continentale au pays.
Rappelons qu’en marge de la cérémonie, le Premier ministre et sa délégation s’étaient rendus dans le vestibule de la famille Traoré pour transmettre les salutations du Président de la Transition et solliciter auprès des Sages, les bénédictions pour la suite du parcours.
CCRP