Depuis le lancement de cette opération, des attroupements se font visibles devant la mairie du district. Propriétaires de tous les engins (deux roues et quatre roues) ou intermédiaires font la queue.
Selon plusieurs personnes interviewées, les gens comprennent de plus en plus le sens de l’achat de la vignette, comme un devoir civique. La preuve en est que, selon les sources, les citoyens viennent faire la queue à la perception, depuis le matin. Ils déplorent cependant l’absence de cadre d’accueil approprié, ce qui fait que les gens s’arrêtent sous le soleil pendant des heures. « Si on pouvait décentraliser la vignette dans les autres mairies du district, ce serait encore plus facile. Voyons, plus de mille personnes se présentent à la mairie pour acheter la vignette à la fois. Et nous constatons que des jeunes, qui ne veulent pas faire la queue, font le business », nous a confié un client. S’agissant de la vente des vignettes, M. Aguissa Zouladeini Maiga, receveur percepteur pense que la mairie est légèrement en retard par rapport à l’année dernière.
« Malgré ce retard involontaire, les gens viennent acheter la vignette. On peut vendre à peu près 5000 vignettes par jour », a dit le percepteur. En raison de la grande mobilisation des clients, M. Maiga a indiqué que les responsables ont multiplié les guichets, jusqu’à une dizaine avec des agents très bien formés en informatique pour s’occuper des appareils.
Toute chose qui, selon lui, fait que la confection des vignettes est rapide. Évoquant les catégories de vignettes, le receveur percepteur de la Mairie du district dira qu’elles sont quatre.
Il s’agit tout d’abord de la vignette vélo qui fait 1 500 francs CFA, les motos de 50 cm3 à 3000 F, celles de 50 cm3 à 125 cm3 à6000 F. au-delà, les vignettes sont vendues à 12 000 francs CFA, nous a-t-il expliqué.
Sur place, la police et la garde nationale veillent à la sécurité, la discipline et au bon déroulement des activités.
Justifiant la centralisation de la vente de la vignette au niveau de la seule mairie du district, le percepteur nous a confié qu’il s’agit de minimiser la fraude autour du document.
« La vignette est une ressource pour la mairie du district. C’est la raison pour laquelle, elle n’est pas délocalisée dans les autres mairies du district de la capitale. C’est aussi d’éviter des fraudes et des ventes parallèles. Ce n’est pas comme au paravent où, c’est à la main, qu’on écrivait le numéro des engins sur les papiers à la main. Aujourd’hui, c’est la technologie, à l’aide des appareils informatiques qu’on arrive à sécuriser au minimum, les vignettes. Cela demande un coût qu’on ne peut pas se permettre de faire dans toutes les mairies du district ou dans les centres secondaires. Quand même, nous cherchons toujours les moyens pour que les gens soient servis dans le délai raisonnable », a justifié M. Maiga.
S’agissant des critères d’accès à la vignette, M. Maiga a expliqué qu’il faut présenter la facture avec cachet de l’engin, soit une vignette de l’année précédente. Pour les services, beaucoup de sociétés font la liste de leurs numéros d’engins avec le montant correspondant. C’est sur rendez-vous que nous les livrerons, a-t-il expliqué.
Selon lui, à la fin du mois de décembre, la vignette de l’année expire. Mais un moratoire est accordé aux propriétaires d’engins avant d’exiger celle de la nouvelle année, généralement de décembre jusqu’en mars. Une fois que la vente de la nouvelle vignette commence, c’est elle qui fait foi en cas de confrontation avec les forces de sécurité, a-t-il soutenu.
Le percepteur a enfin appelé les Bamakois à s’acquitter convenablement de leurs taxes et impôts. Car, selon Aguissa Zouladeini Maiga, ‘’on n’est un bon citoyen’’ que quand on s’acquitte de ce devoir. Parce que c’est un devoir qui vient avant le droit. La vignette, dit-il, fait partie de ces taxes et impôts. Elle permet à la collectivité de faire face à ses obligations qui sont notamment, la sécurité de la ville, sa propreté, des constructions et l’entretien des routes.
SABA BALLO
Source: Info Matin