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Accusations contre Albatros: son directeur général se défend

Le Directeur général de la compagnie Albatros Mali, Koen BECKERS, s’est dit étonné et choqué des accusations dans le rapport du Bureau du Vérificateur général après qu’il ait fourni toutes les preuves de leur gestion, conformément au contrat et aux lois du pays. Selon lui, la convention de concession peine parce que l’EDM ne respecte ses engagements de « fournir du fuel » et « payer les factures » d’Albatros.

« Tout ce que je vais vous dire est la vérité, rien que la vérité », affirme le directeur général de la compagnie d’Albatros, Koen BECKERS, lors de sa conférence de presse tenue ce mercredi 31 juillet 2024 pour corriger, dit-il, des informations mal fondées contre sa société. Certaines d’entre elles sont rapportées dans le dernier rapport du Bureau de Vérificateur général rendu public la semaine dernière.

Si ce n’est pas un droit de réponse pour l’Albatros, c’est une occasion de faire le point de la convention de concession signée avec l’Etat en 2016 pour la construction d’une centrale de production avec une capacité installée de 90 MW destinée exclusivement à l’EDM Sa.

« Un décret a été signé pur autoriser la convention de concession de la centrale sur 20 ans avant d’être transférée à l’Etat après le paiement d’un franc symbolique. C’est l’Albatros qui finance entièrement l’installation de la centrale. Il y a eu ensuite des avenants qui ont été tous approuvés par des décrets », affirme M. BECKERS brandissant les documents y afférents, avant de s’étonner que malgré les preuves fournies au BVG son rapport maintiendrait des accusations contre l’Albatros.

« Le 1er novembre 2018, les productions de l’Albatros ont été injectées sur le réseau de distribution…Depuis 6 ans, nous avons respecté tous nos engagements à la lettre. Malheureusement, on ne peut pas dire la même chose pour l’EDM », a déclaré le Directeur général, rappelant notamment que dans la convention, ils doivent produire à tout moment la capacité minimum de 66 mégawatts. Cependant, précise-t-il, l’EDM doit mettre à la disposition de la compagnie du fuel nécessaire pour la production.

En 6 ans de mise œuvre de ladite convention, M. BECKERS a regretté que les clauses de la convention ne soient pas respectées par l’EDM qui peine à fournir la centrale du fuel et à payer les factures.

« Depuis mars 2023, on n’a pas été payé. Aussi, depuis août 2023, la centrale ne produit pas parce qu’il n’y a pas de fuel », a indiqué le responsable de l’Albatros accusé, en dépit de l’arrêt, de la production de continuer à envoyer des factures.

« La production n’est pas arrêtée par notre faute, mais parce que l’EDM ne nous fournit plus de fuel. Si c’était par notre faute, on n’allait pas envoyer de facture. Aussi, nous continuons à entretenir les machines parce que la centrale doit être remise à l’Etat en bon état. Également, on a des engagements envers des bailleurs », explique le conférencier, soulignant que c’est la règle de l’investissement. Celui de l’Abatros est évalué à 84 milliards de FCFA supportés par la société et ses partenaires.

Quant à l’affirmation : l’Albatros contribue à graver le déficit financier de l’EDM comme ressorti dans le rapport du BVG, le directeur général, Koen BECKERS, rétorque : « Le déséquilibre financier de l’EDM n’est pas la faute à Albatros qui vend le KWH à 24 F CFA. L’Albatros est le moins cher au Mali et en Afrique».

Abordant la question du transport de la production, Koen BECKERS a signalé que celui-ci ne relève pas des compétences de l’Albatros.

« L’évacuation n’est pas le problème de l’Albatros. Il appartient à l’EDM de faire le transport », clarifie-t-il.

Cependant, deux ans avant la signature de la convention, a rappelé le conférencier, sa compagnie a été rassurée par l’EDM de la disponibilité de la ligne capable de supporter la production qui passe par la ligne 225 KV.

Ce réseau interconnecté est certes fragile, mais il transporte l’énergie de 5 centrales y compris celle produite par l’Albatros, a concédé M. BECKERS, tout en révélant que cette ligne n’a jamais atteint sa pleine capacité.

En clair, selon le DG, ce n’est pas un problème de transport d’énergie.

Choqué par les récentes accusations dans le rapport du BVG, le responsable de l’Albatros est disposé à poursuivre la mise en œuvre la convention « jusqu’au moment où l’on ne peut plus ».

PAR SIKOU BAH

Info Matin
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