Une dizaine de morts, de nombreux blessés. Tel est le bilan d’un accrochage meurtrier survenu, vendredi dernier, dans le secteur de Farabougou, qui est depuis quelques jours coupé du reste du pays.
Les faits se sont déroulés, le 9 octobre dernier, lorsque des chasseurs donzos ont été accrochés par des groupes terroristes. Au cours de la fusillade, les terroristes décrits comme proches du GSIM, en motos et à bord de deux pickup équipés et en surnombre, ont vite pris le dessus sur les chasseurs donzos. Lesquels ont perdu au moins une dizaine des leurs. De nombreux blessés ont été évacués vers des centres de santé les plus proches.
En plus des victimes, les groupes terroristes, qui n’étaient pas à leur premier forfait dans le secteur de Farabougou, sont repartis avec une dizaine de civils. L’on se rappelle que le mardi dernier, une vingtaine de civils pour la plupart des forains avaient été enlevés par des groupes terroristes alors qu’ils se rendaient à la foire de Dogofry non loin de Diabaly. Cet enlèvement avait donné lieu, le même jour, à deux accrochages entre les chasseurs donzos et les assaillants. Et ce n’est que vers le soir que les assaillants décident de relâcher au moins 9 personnes dont des femmes, des enfants et des personnes âgées.
C’est le lieu de signaler que depuis mardi, la localité de Farabougou située à une vingtaine de kilomètres de Sokolo est en état de siège. Les groupes terroristes, qui avaient pris position dans la zone, empêchent les habitants de vaquer à leurs activités. Sans une intervention des forces de défense et de sécurité, la situation pourrait s’empirer d’autant plus que les assaillants semblent bénéficier de nouveaux renforts venus de diverses localités.
Abdoulaye DIARRA
Source : l’Indépendant