Pour expliquer les grandes lignes sécuritaires et donner le point de vue des Forces Armées Maliennes sur l’Accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali signé le 18 juin dernier à Ouagadougou entre le gouvernement malien et les groupes armés, le ministère de la Défense et des Anciens Combattants a organisé une conférence de presse le samedi 22 juin des les locaux dudit département.
La conférence, animée par le colonel Abdramane Baby, conseiller technique et chargé des opérations militaires au ministère de la Défense et des Anciens Combattants s’est déroulée en présence d’autres responsables dudit département.
Dans sa note introductive, le colonel dira que l’accord signé le 18 juin dernier qui est l’aboutissement d’une volonté politique, préserve les intérêts du Mali dans la mesure où il offre de la flexibilité à l’Armée pour concrétiser certaines modalités de retour de l’Armée et des Forces de Sécurité dans les localités de la région de Kidal et cela de manière pacifique. Le colonel Baby ajoutera que son département s’emploiera pour le respect de ses différents engagements.
Ainsi, selon les termes de l’accord, les Forces Armées et de Sécurité du Mali iront à Kidal et au colonel d’ajouter “qu’aujourd’hui nous n’avons plus à douter de cela car les travaux techniques sont en cours pour aller vers cela le plus vite possible“.
Parlant du désarmement, le conférencier dira que sa première étape constitue au cantonnement des groupes armés. La commission technique mixte de sécurité prévue par l’accord travaille déjà selon le colonel sur les modalités de sa mise en œuvre. Et, pour éviter des heurts, expliquera le colonel, les groupes armés seront mis dans un endroit qui permettra d’avoir le contrôle sur certains moyens majeurs comme les armes lourdes et autres.
Quant au sort réservé aux ex-combattants des groupes armés, le colonel Abdramane Baby dira que les termes de l’accord sont clairs et ne prévoient pas de réintégration des ex-combattants dans les Forces de Défense et de Sécurité du Mali. Il soulignera qu’il est seulement dit que certains des anciens combattants bénéficient d’une réinsertion socio-économique.
Par ailleurs, signalons que l’accord préliminaire du 18 juin dernier permettra au Conseil de Paix et de Sécurité des Nations Unies d’avoir des éléments d’appréhension en vue du déploiement de sa force au Mali prévu en juillet prochain.
Tout en affirmant que l’armée malienne se retrouve dans cet accord, le colonel a conclu en demandant aux uns et aux autres à jouer à l’apaisement et au respect des engagements.
Dieudonné Tembely