La date limite pour l’application effective du processus de désarmement, démobilisation et réinsertion est prévue pour le 15 octobre prochain. L’inscription des combattants armés se poursuit sur les listes additives. Pendant ce temps, le gouvernement annonce l’intégration dans le processus du DDR des éléments du groupe armé Dogon « Dana Amassagou ». A la date du 14 septembre dernier, plus de 32 mille ex combattants ont été enregistrés pour le processus du DDR. Parmi eux, figure des hommes et des femmes. Selon la commission nationale pour le DDR, il resterait encore près de 15 mille ex combattants enregistrés qui n’ont opté, pour le moment, ni pour l’intégration, ni pour la réinsertion. A ce stade, des milliers d’armes ont été enregistrées dont des mitrailleuses, des grenades, des engins explosifs improvisés, des roquettes, des missiles, des obus et des minutions de petits calibres. Ces chiffres pourraient être revus à la hausse. Certains mouvements armés ont annoncé que le complément de la liste de leurs combattants est en cours de finalisation. De son côté, le gouvernement a promis aux membres du groupe armé « Dana Amassagou » qui ont accepté de déposer les armes de bénéficier du programme DDR. Le processus de cantonnement devrait donc commencer après l’enregistrement des ex combattants le 15 octobre prochain. 10 sites dont 8 construits par la Minusma et 2 par le gouvernement vont accueillir la totalité des ex combattants.
G5 Sahel :
Des opérations programmées dans les prochaines semaines
La force antidjihadiste du G5 Sahel, qui tarde à monter en puissance, a programmé “trois opérations ces prochaines semaines”, a annoncé lundi la ministre française des Armées, Florence Parly, en visite de deux jours au Tchad. “L’équipement de la force conjointe (du G5 Sahel) est encore très insuffisant mais la force n’est pas inactive, loin s’en faut. Elle a mené six opérations depuis le lancement, et trois sont programmées dans les prochaine semaines sur chacun des trois fuseaux”, a décrit Mme Parly. La ministre française avait annoncé plus tôt lundi sur Radio France International que le nouveau chef d’état-major de la force du G5 (le général mauritanien Hanena Ould Sidi, assisté d’un adjoint tchadien) avait “reprogrammé des opérations pour le mois d’octobre”. “Nous comptons beaucoup sur ce nouveau tandem pour poursuivre la montée en puissance de la force du G5”, qui réunit des soldats du Mali, de la Mauritanie, du Tchad, du Niger et du Burkina Faso, a-t-elle dit.
Frontiere Mali-Burkina :
Les attaques ont fait plus de 120 morts
Les attaques terroristes sont de plus en plus fréquentes au Burkina Faso. Durant ces dernières années, elles ont fait près de 120 morts. La majeure partie de ces attaques s’est déroulée à l’Est du pays, près de la frontière avec le Mali. Au même moment, le G5 sahel, qui est censé assurer la sécurité transfrontalière, connaît toujours des difficultés de financement. La dernière attaque terroriste date, du vendredi 5 octobre, dans l’Est du pays. Dans la localité de Sollé située à quelques kilomètres de la frontière avec le Mali, un véhicule des forces de l’ordre et de sécurité burkinabé est tombé dans une embuscade. Bilan : six morts et cinq blessés dans les rangs de la police burkinabè. Toujours près de la frontière Mali-Burkina, en fin août, deux policiers du commissariat de la localité de Sollé, étaient tombés dans une embuscade. En mi-septembre 2018, une double attaque terroriste perpétrée contre des populations civiles, toujours dans la région Est du pays, ont fait huit personnes tuées. Mi-août, sept membres des forces de l’ordre burkinabé ont été tués dans l’explosion d’un engin artisanal, quinze jours après la mort de six personnes dans des circonstances similaires dans la même région de l’Est. Selon les autorités burkinabés, les attaques terroristes ont fait plus de 100 tués, dont des militaires et des civils durant ces trois dernières années. Ces attaques interviennent pendant que la force conjointe antiterroriste du G5 sahel peine à être opérationnelle. Malgré des promesses de financement, les 420 millions d’euros nécessaires pour les opérations de cette force ne sont toujours pas disponibles.
Economie :
Le taux de croissance pour l’Afrique subsaharienne en baisse
Le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé, le mardi 9 octobre, ses prévisions de croissance pour l’Afrique subsaharienne en 2018 à 3,1% contre 3,4%, lors de sa précédente estimation datant du mois de juillet dernier. « Les risques géopolitiques et les conflits internes pèsent sur les perspectives de plusieurs économies au Moyen-Orient et en Afrique subsaharienne », a expliqué le Fonds dans un rapport présenté à Bali (Indonésie), où se déroulent les réunions d’automne du FMI et de la Banque mondiale. L’institution a toutefois maintenu ses prévisions de croissance pour l’Afrique subsaharienne à 3,8% en 2019. Le FMI a, par ailleurs, abaissé les perspectives de croissance de l’économie mondiale en 2018 et 2019. Il table désormais sur une croissance du produit intérieur brut mondial (PIB) de 3,7% pour chacune de ces deux années (-0,2 point), une hausse similaire à celle de 2017.
« La croissance économique mondiale est toujours solide, comparée à ce qu’elle était plus tôt au cours de cette décennie, mais elle semble avoir plafonné », a commenté Maurice Obstfeld, le chef économiste du FMI.
L’institution explique notamment cette situation par la montée des incertitudes liées aux tensions commerciales et à la situation de certains pays émergents.
Diré :
3 morts dans le chavirement d’une pinasse
Les faits se sont produits, le lundi 8 octobre dernier, aux environs de 22 heures. Une pinasse à bord duquel se trouvaient 7 personnes dont des élèves-maîtres a chaviré au large de Diré, localité relevant de la région de Tombouctou. Le bilan fait état de trois morts dont les noms suivent : Sivirin Koné 21 ans, Rodrigue Keita 20 ans et Seydou Dembelé 23 ans. 4 autres passagers ont pu être repêchés vivants. Ces élèves-maitres devaient se rendre à Diré pour une formation d’une dizaine de jours.
Les raisons du chavirement de cette pinasse n’ont pas encore été dévoilées. Toutefois, il faut dire qu’en raison des quantités abondantes de précipitations enregistrées dans la zone, le niveau d’eau du fleuve a augmenté. Par ailleurs, il ne faudrait pas occulter le fait qu’il y a beaucoup d’embarcations de fortune, à cause du manque d’entretien, qui sont dans ces eaux.
Tessit :
Le prix du bétail en forte hausse
Le prix du bétail a fortement augmenté ces dernières semaines à Labezanga dans la commune de Ouatagouna dans la région de Gao. Le bouc qui était vendu à 7500f CFA est accessible à 18 000f CFA. Selon les habitants, plusieurs éleveurs ne veulent pas vendre leurs animaux en cette période car la récolte du fonio et du mil a été bonne cette année dans la zone.
Nara :
Forum sur la sécurité
Les autorités locales de Nara ont organisé ce week-end un forum de sensibilisation sur la situation sécuritaire du cercle à Dilly. Il s’agissait d’impliquer les populations notamment les leaders coutumiers et religieux dans la lutte contre l’insécurité. Il a été demandé aux populations de dénoncer tout acte suspect afin de préserver la sécurité des personnes et de leurs biens.
Niono :
Une rencontre pour prévenir les conflits intercommunautaires
Une rencontre inter communautaire de deux jours a démarré depuis le lundi dernier à Kemacina. Cette session organisée par le centre pour le dialogue humanitaire vise à identifier les types de conflits, les zones concernées afin de proposer une solution. Elle devrait également permettre d’identifier les personnes ressources pour une meilleure résolution des conflits intercommunautaires. Des nombreux chefs de villages dozos, peulhs et bambara y ont participé.
La Rédaction
Source: L’ Aube