La signature d’un accord de défense avec la France relève de notre souveraineté déjà très mal en point avec l’exception kidaloise créée par le président français Hollande qui a servi gracieusement, peut-on dire, la capitale de l’Adrar des Ifoghas sur un plateau d’argent au MNLA, le cheval de Troie des terroristes jihadistes. Cette « trahison » a hérissé le peuple malien et une partie de son avant-garde éclairée, plus particulièrement le MP22 pro putschiste. Mais c’est une problématique qui pose la question de confiance entre nous et la France.
Il y a seulement cinq mois, les responsables du mouvement populaire du 22 mars étaient face à la presse, le mercredi 15 janvier 2014 dans les locaux de la Radio Kayira. Ils ne sont pas allés par quatre chemins pour envoyer le message à IBK lui intimant de ne pas signer l’accord de défense avec la France.
Dans un communiqué lu par Mohamed Tabouré, son secrétaire à la communication, le Mp22 soutenait que le président Ibrahim Boubacar Keita planifie, en cachette, la signature à Bamako d’un accord de coopération de défense entre le Mali et la France pour le 20 janvier 2014.
Le MP22 a cru de son devoir d’alerter tous les patriotes maliens sur le peu que l’on sait de cet accord tenu secret. Jean Yves le Drian, ministre français a levé le 31 décembre 2013 un coin du voile à ce sujet, avec parcimonie. « La relation de défense de la France et du Mali est appelée à se pérenniser. L’objectif commun de la lutte contre le terrorisme sera inscrit dans cet accord » avait-il dit. Ainsi, au nom de la « lutte contre le terrorisme » et de prétendus « succès » de Serval, le ministre annonça que « le nouvel accord franco-malien ira au delà d’une simple coopération de défense classique ». C’est d’abord que « Serval servira de force réaction rapide » pour l’armée malienne !
La Rédaction
Source: Nouvelle Libération