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Accès des membres des coopératives à un logement: Le financement au cœur des contraintes majeures transmises au ministère de l’habitat

Les coopératives d’habitat du Mali dont les activités, à l’image de tout le secteur de l’habitat social dans notre pays, sont au ralenti à cause de la mauvaise gouvernance du régime précédent, tentent de se redonner un nouveau souffle. Une rencontre a eu lieu, vendredi dernier, entre les émissaires de la Confédération Nationale des Sociétés Coopératives d’Habitat du Mali (CONASCOH) et le ministère chargé de l’Habitat. Une occasion pour évoquer les contraintes majeures qui entravent la bonne marche du secteur.

 

Les difficultés d’acquérir un espace dans le district à Bamako et environs, de préserver des spéculateurs les terrains déjà acquis, même avec titre foncier, et surtout l’accès au financement pour la réalisation des programmes des logements des sociétés coopératives constituent les trois principales contraintes mises en exergue par le président de la CONASCOH, Moussa Koné et ses camarades, lors d’une rencontre avec le cabinet du ministre des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat.

Et pourtant, la piste de logements sociaux, qui a déjà fait ses preuves, est une solution pour l’Etat dans sa politique d’accès des populations, surtout à revenus faibles, à un habitat décent. Si, aujourd’hui, les Maliens continuent de construire individuellement leur logement, bon an, mal an, il faut reconnaitre que les programmes de logements du gouvernement, des promoteurs immobiliers et des sociétés coopératives souffrent énormément ces dernières années. C’est pourquoi, les sociétés coopératives, qui se sont dotées d’une confédération, en 2012, afin de faciliter l’acquisition du logement pour leurs membres, ont de la peine à accomplir cette mission. Selon le président Moussa Koné, seules des coopératives (Siso et l’Armée de l’air) ont pu construire des logements pour leurs membres. Depuis lors, les coopératives, malgré le fait que plusieurs d’entre elles disposent de parcelles en titre foncier, n’ont pu bénéficier de l’accompagnement de l’Etat pour obtenir le financement de programmes de logements. La nature ayant horreur du vide, plusieurs terrains des coopératives ont été spoliés par des spéculateurs avec la complicité de certains préfets, sous-préfets, maires et services techniques de l’Etat. Nombreuses sont dans l’impossibilité d’obtenir des titres fonciers individuels pour leurs membres sur les parcelles mises à leurs dispositions et d’autres sont en procès avec peu de chance de gagner, faute de moyens financiers pour soutenir les dossiers.

C’est pourquoi, les coopératives demandent à l’Etat de  » revoir sa position vis-à-vis des sociétés coopératives en les appuyant avec l’assistance de ses services techniques ». Elles proposent ainsi l’organisation d’une table ronde autour de la thématique de l’accompagnement et de l’appui de l’Etat.

YC

Source : l’Indépendant

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